Congo-Brazzaville: Les souvenirs de la musique congolaise - Les Bantous entre départ et arrivée

En 1965, les Bantous de la capitale recrutent un jeune chanteur, Côme Mountouari, dit Kosmos, qui sort sa première chanson intitulée "Ebandeli ya mosala", et "Makambo mibale ebomi mokili mobimba" un peu plus tard. Deux tubes, véritables chefs-d'œuvre qui le propulsent au firmament de la musique congolaise et qui vont connaître un succès incontestable chez les mélomanes des deux rives du fleuve Congo.

Au fil des temps, Kosmos et Pamelo Mounka forment un duo étincelant qui émerveille le public à travers les titres tels "Masuwa", "Bolingo Mado", "Mokolo okobala" et autres.

Edo Ganga, entre temps rapatrié de Léopoldville et transfuge de l'Ok Jazz où il excella avec brio, réintègre les Bantous après un bref séjour dans l'orchestre Tembo.

L'on retiendra de cette année 1965 une cérémonie organisée le 24 juillet, peu avant la clôture des Premiers Jeux africains au stade Omnisport (aujourd'hui stade Alphonse-Massamba-Débat), agrémentée par les Bantous de la capitale et marquée par la démonstration en public de la danse "Boucher',' exécutée par les danseurs Wello, Lelo, Breba, Bringo, Kimbolo et Oro. Cette danse fut une création de deux bouchers de profession du marché Total de Bacongo, en l'occurrence Ghonda et Balla. Elle fut proclamée danse nationale par le président Alphonse-Massamba-Débat.

Les Bantous de la capitale sont dans une forme époustouflante, les œuvres telles que "Tantina tata ya mwasi", "Kota na URFC" d'Edo Ganga, "Kamitina" de Pamelo font tabac sur le microcosme musical congolais.

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Après la sortie des titres "Monsieur on va se marier", "Makambo mibale ebomi mokili mobimba", "Damba" et "Tumbao", le Président Alphonse Massamba-Débat, qui reçut les deux disques, adressa en retour aux Bantous la correspondance suivante : " J'ai apprécié profondément l'offre des quatre de vos nouveautés et je tiens à vous remercier très sincèrement. Que puissent l'Union des musiciens congolais et l'orchestre Bantous connaître des succès de plus en plus éclatants pour la sauvegarde de la prestigieuse musique congolaise, patrimoine qui fait la fierté de notre beau pays. A tous les musiciens congolais, j'adresse mes félicitations au nom du parti et du gouvernement pour tout le concours qu'ils apportent à la consolidation de notre révolution. Tout en vous exhortant au travail, je vous prie de bien vouloir faire part à tous les musiciens congolais de mon soutien personnel et de l'expression de mes sentiments fraternels".

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