Congo-Kinshasa: Elections 2023 - L'Institut Ebuteli prévient sur le risque d'un glissement !

Le média en ligne Actualité.cd a organisé le mercredi 26 octobre 2022, le deuxième cadre d'information publique électorale. L'échange a porté autour du rapport publié par l'institut d'étude EBUTELI sur la question : "Elections à l'ère de Tshisekedi : un mauvais départ ?".

Cet échange a connu la participation de plusieurs personnalités notamment, Trésor Kibangula, Directeur du pilier politique à EBUTELI. Un rendez-vous pris dans la salle Yvonne Compère à sultani Hôtel dans la commune de la Gombe, a permis de mettre face-à-face la commission électorale nationale indépendante et membre de la société civile autour d'un sujet en rapport avec le processus électoral.

Selon Trésor Kibangula, ce rapport est un point d'étape pour faire un état des lieux de ce qui a été fait, pour savoir si le processus est sur la bonne voie. Et après diagnostic, l'institut est arrivé à la conclusion selon laquelle "il y a un risque de glissement du processus électoral".

A l'en croire, plusieurs signaux alarmants prouvent cela. Il s'agit de la non publication jusqu'à ce jour du calendrier électoral, le processus de cartographie qui devait en principe prendre fin depuis le mois de mars 2022, des problèmes de décaissement de fonds pour ce processus électoral, retard dans processus, problème de confiance... Donc, tous ces éléments font craindre à la fois un problème de report des élections, a-t-il renchéri.

%

C'est dans ce contexte qu'il a recommandé à la CENI de travailler d'arrache-pied pour que ce processus recouvre la confiance des parties prenantes. Pour lui, la CENI doit rassurer les parties prenantes en publiant le calendrier électoral, parce que le calendrier électoral est un document plus contraignant contrairement à la feuille de route publiée de février dernier.

Gérard Bisambu, membre de la plénière de la CENI, a affirmé le souhait de la CENI de résoudre le problème de la crise de confiance". Nous sommes tous conscients que nous ne pouvons pas avoir des élections dans la crise de confiance parce que cela abouti à la contestation de résultat. C'est pour cela que nous travaillons pour que la confiance soit reconstruite et que tous nous puissions cheminer en unité pour atteindre notre objectif qui est celui d'avoir des élections crédibles, pacifiques et apaisées".

C'est dans ce sens que la CENI a mis en place des mécanismes pour y parvenir, a-t-il fait savoir. Il s'agit du cadre de concertation, du planning de mise en œuvre du cadre de concertation, de la campagne de sensibilisation, car, a renchéri Gérard Bisambu, c'est au cours de ces mécanismes que la CENI recueille les préoccupations de la population, qui sont ensuite intégré dans la mise en œuvre des différentes opérations électorales.

Il a notamment, rassuré la population sur la tenue des élections dans le délai prévu par la loi mais aussi la participation de l'ensemble de l'étendu du pays aux élections de décembre 2023. "Nous sommes dans le bon", a-t-il lancé. " Nous avons déjà effectué une première opération qui est celle de la cartographie des opérations. Cette opération a concerné l'ensemble de l'étendu du pays, même là où il y a état de siège, où il y a la guerre. Cela veut dire que nous émettons une volonté de pouvoir concerner les élections sur l'étendue du pays. Étant donné que la première partie a concerné l'étendu du pays, la révision du fichier électoral concernera également tout le pays".

Cyrille Ebotoko, membre de la commission justice et paix de la Cenco, a exhorté la CENI de travailler pour accroître la confiance du public. Parce que, selon lui, l'accès à l'information électorale est très important pour la crédibilité du processus. Il participe à la transparence du processus, accroît la confiance de la population et rend le processus crédible. Pour ce fait, a insisté Cyrille, il y a des données ouvertes qui doivent être rendu public pour que la population soit au courant de ce qui se passe dans l'organisation des élections. Pour ce fait, la Ceni doit publier le calendrier électoral, accréditer les observateurs, les témoins et les journalistes.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.