Maroc: Programme 3 de l'INDH - Plus de 1.000 entrepreneurs accompagnés dans les plateformes de Salé, Kénitra, Sidi Slimane, Khémisset, Souk Larbaa et Sidi Taibi

Rabat — Plus d'un millier de jeunes porteurs de projets ont bénéficié du programme "Amélioration des revenus et inclusion économique des jeunes" de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) dans plusieurs plateformes des jeunes à Salé, Kénitra, Sidi Slimane, Khémisset, Souk Larbaa et Sidi Taibi.

Le programme, qui s'inscrit dans le cadre de l'axe "Appui à l'entrepreneuriat", a pu accompagner plus de 1.000 projets dont 390 ont pu obtenir des subventions pour un montant total de 34.195.815 DH, destinées à l'achat du matériel tels que l'équipement de restauration, les imprimantes, les machines à broder industrielles et le mobilier de bureau, indique un communiqué du Centre marocain pour l'innovation et l'entrepreneuriat social (MCISE).

Ce programme à fort impact a pu générer 956 emplois en soutenant des projets de jeunes dans différents secteurs qui ont pu réaliser d'importants chiffres d'affaires : 764.000 DH au total pour les projets de la plateforme des jeunes de Salé, 732.200 DH pour la plateforme des jeunes de Sidi Slimane, 2.436.105 DH pour la plateforme des jeunes de Kénitra, Souk Larbaa et Sidi Taibi et 500.000 DH pour la plateforme des jeunes de Khémisset, précise le communiqué, ajoutant que ces réalisations ont pu être atteintes grâce également à des levées de fonds dont le montant total s'élève à 14.000.000 DH pour la plateforme des jeunes de Salé, 3.484.593 DH pour la plateforme des jeunes de Sidi Slimane, 16.177.540,03 DH pour la plateforme des jeunes de Kénitra et 10.240.166,97 DH pour la plateforme des jeunes de Khémisset.

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Accompagnement, échanges et partage auront été les maîtres-mots régissant les interactions dans ces différentes plateformes, des espaces implémentés au niveau de l'ensemble des provinces et qui ont joué le rôle d'un carrefour d'interaction entre les différents intervenants du système de gouvernance œuvrant pour l'intégration des jeunes.

Dans ces espaces, les porteurs de projets ont pu réfléchir, étoffer et finaliser leurs idées en profitant de l'expertise des équipes du MCISE, qui a été chargé de l'accompagnement entrepreneurial des jeunes, tout en étant soutenus, encadrés et suivis par les Divisions de l'Action Sociale (DAS), organes d'appui de l'INDH, qui ont mis à disposition leurs compétences d'appui en communication et orientation des jeunes vers les plateformes, de conseil et de coordination au profit du programme. Après l'accueil des candidats et leur passage par la phase d'orientation, assurée par l'association gestionnaire, le candidat est orienté vers l'appui à l'entrepreneuriat assuré par le MCISE.

En phase dite de "pré-création", qui correspond à la phase où les bénéficiaires sont en recherche d'idée viable, de cadrage, d'identification du marché et de validation de l'exploitation commerciale du projet, 1629 sessions individuelles ont été effectuées, dont 596 projets ont été accompagnés à travers 56 Bootcamps de génération d'idées et 224 ateliers au niveau des différentes plateformes, alors qu'en phase "post-création" qui permet d'orienter les bénéficiaires vers des ressources et outils adaptés mais également de favoriser la pérennité de leurs entreprises, plus de 458 projets ont été accompagnés.

Grâce au dispositif d'accompagnement, 628 bénéficiaires au total ont pu procéder à la création juridique de leurs entreprises en grande partie en statut d'Auto-entrepreneurs, SARL, et Entreprise Individuelle, selon la même source.

A ce titre, le MCISE a cité des projets innovants qui répondent aux besoins locaux notamment à Sidi Slimane, comme le projet de Reda, un jeune homme de 28 ans passionné par le sport, qui a souhaité capitaliser sur le digital en créant une salle de sport "en ligne" où les clients peuvent se connecter et suivre une séance de sport coaché sans avoir à se déplacer.

D'autre part, affiner un ciblage est un aspect majeur que Rajae, une jeune femme de 35 ans, a intégré pour son projet de boulangerie et pâtisserie à base de Zemita avec faible teneur en sucre (un produit particulièrement nutritif et énergétique), en ciblant une population diabétique en besoin de "super-nutrition". La dimension écologique est aussi prise en compte notamment dans le projet "Main Blanche" de Rachid, qui consiste en la production de combinaisons d'apiculture, et ce, via l'utilisation de cuir recyclé.

A Salé, le projet Bloomy ressort avec une proposition de pratiques horticoles de permaculture à domicile novatrices pour apporter des solutions d'espaces verts urbains. Quant au projet Ait Moulid, il se focalise sur l'élaboration d'un diagnostic et d'une programmation automobile automatique pour parer aux aléas d'un diagnostic à l'aveuglette qui manque de précision et nécessite beaucoup plus de temps.

Les innovations ne manquent pas à Souk Larbaa, dont les entrepreneurs ont proposé des solutions destinées à la population locale, notamment à travers le projet Frigo Froid qui consiste à fournir aux commerçants une chambre de refroidissement pour le processus de maturation des fruits grâce à l'utilisation d'un gaz. Une autre société de mécanique propose de réparer les pièces motrices de la tête des moteurs, chose qui viendrait en aide à une partie de la population qui utilise des moyens de transport à moteurs statiques, particulièrement fragiles.

Enrichir et dynamiser le marché local en capitalisant sur la tradition marocaine est aussi l'un des objectifs de Latifa, jeune femme de 44 ans, qui veut introduire à Sidi Taibi un type de couture absent dans la région. Dans la même veine, Abdelmajid se lance dans la réparation des machines et équipements industriels et agricoles, ainsi que des moyens de transport, ciblant ainsi un besoin réel de la population locale qui devait jusque-là se déplacer en dehors de Sidi Taibi pour y avoir accès.

A Khémisset, une jeune femme de 29 ans Doâe rend hommage aux femmes marocaines dans leur diversité, aux hommes aussi et au patrimoine marocain dans sa grande richesse à travers la confection de poupées ethniques dont elle a fait son projet nommé YTO, une idée en gestation depuis son jeune âge où habiller et restyler ses poupées était son hobby préféré. Doâe mobilise tout un écosystème de l'artisanat quand elle habille ses poupées de tissu local tel que le mendil de Chefchaouen ou les draps ornementaux (lhafi) et derraiate de Laâyoune.

Le programme 3 de l'INDH a ainsi permis une fortification du soutien au niveau local et un investissement accru dans la richesse et les ressources locales des régions, conclut le communiqué.

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