Madagascar: Forum national des investissements - Edgard Razafindravahy appelle à la mobilisation du secteur privé

Le Forum national des investissements pour l'émergence de Madagascar a été une occasion pour Edgard Razafindravahy, ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation, de cerner les contours du cadre regissant les relations État-secteur privé.

Dans le vif du sujet. Introdui-sant le Panel 2 sur l'industrialisation, dans le cadre du Forum national des investissements pour l'émergence de Madagascar, Edgard Razafindravahy, ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation, a indiqué vouloir délivrer un message clair : " À travers ce Forum, c'est un appel que l'État lance au secteur privé malagasy. Un appel à dépasser les méfiances, un appel à poursuivre vos initiatives. Et à prendre part aux projets de développement ".

Étant lui-même un industriel, Edgard Razafindravahy a " vécu des moments difficiles et sombres à une époque où l'État voulait imposer un monopole dans la production, étouffant toute velléité d'entreprendre. Un passé qui a laissé des traces chez les industriels ".

Un rappel historique pour mieux marquer la rupture du régime actuel avec cette pratique et renouer cette relation de confiance.

Pour y parvenir, des stratégies sont avancées par Edgard Razafindravahy. " Depuis ma nomination en tant que ministre, je me suis battu pour avancer l'avant-projet de loi sur les investissements, et mettre Madagascar au niveau des standards internationaux ". En cours d'adoption au Conseil des ministres, cette loi va sécuriser les investissements. Car " le premier travail entre l'État et le secteur privé est d'assurer la stabilité et la visibilité. Ce que souhaite tout investisseur ".

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Public-privé

Il a mis aussi en avant le dialogue public-privé. Qui a permis de décider l'élaboration d'une loi de programmation industrielle, gage de la pérennité de la politique d'industrialisation. Cette approche inclusive a aussi identifié cinq filières prioritaires, à savoir l'Agro-business, la transformation minière, l'industrie textile, les huiles essentielles, et les énergies renouvelables.

Edgard Razafindravahy n'a pas manqué de rappeler les projets d'industrialisation poursuivis par son ministère. Le projet One district One factory, (ODOF), les parcs industriels et les zones d'émergence industrielle. Il avance que se regrouper en consortium d'industriels est plus efficace pour adresser les contraintes de l'énergie, et du foncier, plutôt que d'attendre seul. Pour le ministre, la solution est dans le projet, en intégrant par exemple la production autonome d'énergie.

Les panélistes ont partagé leur expérience de terrain. On retiendra la pérennité dans le temps pour Nirina Ramanandraibe de la Choco-laterie Robert et Panayotis Taloumis du Groupe Taloumis, l'autonomie énergétique pour Pierre Guillen de la société Sucreries et Dérivés de Madagascar qui installera deux sucreries à Vatomandry et Morondava, le parcours d'un battant pour Arifmamod Mohaboublay des Minoteries de l'océan Indien et l'opportunité de combler un déficit dans la production locale du ciment pour François de Lesquen, directeur général de Cementis Madagascar.

Pour sa part, Christian Rasoamanana, en sa qualité de conseiller du ministre, a abordé avec subtilité deux sujets délicats. L'énergie et le financement. Pour le premier, il a avancé les opportunités attachées aux zones d'émergence industrielle et pour le second, il a annoncé la mise en place d'un Fonds National pour le Développe-ment Industriel (FNDI) très attendu par le secteur privé. Ces échanges d'un bon niveau ont été modérés par David Ralambofiringa, directeur des relations externes du Groupe Basan.

Madagascar terre d'opportunités. La preuve a été donnée hier.

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