Kenya: Des policiers poursuivis pour les violences post-électorales de 2017

Au Kenya, des policiers sont poursuivis pour crimes contre l'humanité, pour des violences post-électorales en 2017. Lors de ce scrutin, le président sortant Uhuru Kenyatta avait été déclaré vainqueur.

Les résultats avaient été contestés par son principal opposant, Raila Odinga. Des manifestations de ses partisans avaient alors été réprimées par les forces de l'ordre.

C'est une première, au Kenya. On ne connait pas leur identité, ni le nombre de personnes visées mais le procureur annonce que des policiers sont poursuivis pour crimes contre l'humanité, pour des faits qui remontent à la crise post-électorale de 2017.

Les enquêtes ont établi que des officiers de police pourraient être responsables du meurtre d'un bébé ainsi que d'autres violations graves des droits humains comme des tortures, des viols et d'autres violences sexuelles. En janvier 2022, la FIDH et la Fédération kényane des droits de l'homme ont établi dans un rapport que des violences sexuelles avaient été utilisées comme arme politique lors de l'élection de 2017, en particulier dans les bastions de l'opposition.

Le procureur dénonce des attaques systématiques contre les civils, des attaques planifiées et coordonnées qui ne sont pas le fruit du hasard.

Il aura fallu cinq ans pour arriver à ces poursuites, un délai que le Procureur explique par " la complexité des délits ".

Le nouveau Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme évoque un " pas important vers la responsabilité pour les violations flagrantes des droits de l'homme au Kenya, après les violences de 2017 ".

La commission nationale kényane sur les droits de l'homme avait documenté 94 morts, 201 cas de violences sexuelles et plus de 300 blessés, principalement attribués aux forces de l'ordre.

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