Congo-Brazzaville: Quand des attachés de presse brillent par la rétention des informations !

Les attachés de presse dont il est question ici sont surtout ceux qui travaillent dans des cabinets des préfets, sous-préfets, maires et administrateurs-maires.

Sans langue de bois, dénonçons la rétention des informations résultant des activités menées par ces personnalités qui, à vrai dire, peut ternir leur image en ouvrant la voie à la désinformation.

Cette façon de faire des attachés de presse tend à devenir une anti-valeur qui nous handicape, car le journaliste est celui-là qui, somme toute, est à la quête de l'information à toutes les heures. Parmi ces attachés de presse, nombreux disent le contraire à leur hiérarchie quand il est question de réunir des journalistes soit pour des points de presse, soit pour des conférences, soit encore pour des descentes sur le terrain de ces personnalités.

Ils choisissent des médias en fermant hermétiquement la porte à d'autres. " Le chef m'a demandé de ne prendre que deux médias ", entendons-nous dire. A peine deux semaines sont passées qu'un attaché de presse a été confondu devant ses collègues journalistes par sa hiérarchie.

Les activités telles des sessions des Conseils départementaux et municipaux, la réception par des maires et administrateurs-maires des personnalités étrangères, les rencontres des préfets avec des sous-préfets et maires, etc., sont des moments où des journalistes peuvent glaner quelques informations à la source pour édifier l'opinion sur certaines questions d'intérêt public.

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Mais hélas ! Tous ces moments sont en train d'être transformés par des attachés de presse en des rencontres à huis clos. Après, ce sont ces mêmes attachés qui montent des communiqués qui s'écartent même de la quintessence de ce qui a été dit. Or, le reportage est par définition un fort moment qu'un journaliste lui-même est appelé à vivre.

" Nous n'avons besoin que de l'audiovisuel ", clament souvent nos collègues attachés de presse, comme si la presse ne se résumerait qu'à cela. Pourtant, ils savent pertinemment que cette façon de faire est contraire à la déontologie. Le journaliste doit avoir un libre accès aux cérémonies organisées par des autorités publiques. Ces agissements commencent aussi à pénétrer dans de nombreuses directions départementales qui n'osent même pas appeler la presse à leurs activités quand il y a une nouvelle importante à rendre publique dans la localité. C'est triste !

Oui c'est aussi de la même façon que nous fustigeons le comportement de nos collègues journalistes-attachés de presse de certains ministres qui " chassent " leurs collègues journalistes lors des activités des ministres, on ne sait pour quoi. Or leur mission première est celle 0de rendre visibles des activités de l'autorité dont il est appelé à travailler à ses côté0s. Alors attachés de presse, cessons avec ces agissements regrettables.

A bon entendeur, salut !

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