Congo-Brazzaville: Justice - Les magistrats du sud du pays appelés au respect de la déontologie professionnelle

Le premier président de la Cour suprême, Henri Bouka, s'est entretenu le 27 octobre à Pointe-Noire avec les magistrats des cours et tribunaux des départements du sud du pays. Accompagné de Gilbert Mouyabi, procureur général près cette cour, il a indiqué que la justice a perdu de son auréole et se présente de nos jours comme une femme laide, profondément détestable.

Henri Bouka a martelé qu'il ne peut y être accepté et toléré qu'à cause de l'égarement d'une poignée des magistrats qu'un grand corps de l'Etat comme la justice soit constamment blâmé, décrédibilisé, contesté avec une image profondément dégradée. Les animateurs de justice, a-t-il dit, sont montrés du doigt comme des parias infréquentables que l'on regarde avec ironie. En effet, il a dénoncé quelques comportements blâmables.

" Les magistrats ne sont pas des demi-dieux qui font comme ils veulent, ils doivent rendre compte à leur hiérarchie et aux lois et règlements de la République. Ceux qui ont commis des fautes graves seront sanctionnés à travers la liste d'aptitude. Nous voulons d'une justice auréolée, forte, triomphante, respectée et adulée, qui s'impose au sein d'un Etat de droit. Une justice à laquelle chacun de nous a été nommé à la fonction qu'il occupe présentement", a-t-il indiqué.

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Le premier président de la Cour suprême a rappelé que le système judiciaire congolais est gouverné par trois principes fondamentaux, à savoir la publicité des débats, le principe du contradictoire et le principe du double degré de juridiction. La Cour suprême, la plus haute instance juridique du Congo, a pour principale mission de contrôler les décisions rendues par les cours et tribunaux du pays, de s'assurer que dans chaque cas d'espèce la loi a été bien interprétée, que les décisions ont été suffisamment et correctement motivées conformément à la loi.

Pour sa part, Gilbert Mouyabi a expliqué que les bruits sourds, amples et prolongés entendus en réaction de cette justice évoquent une force menaçante de l'institution judiciaire. " Le comportement des magistrats aujourd'hui est à l'origine d'une insécurité juridique pour tous, un comportement qui ne rassure personne et n'honore pas la justice congolaise à la grande désolation de l'opinion, des gouvernants et du peuple qui nous ont fait confiance. Il s'agit en effet des comportements récurrents qu'il faut absolument combattre ", a-t-il déclaré.

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