La société civile forces vives, coordination provinciale du Nord-Kivu, a appelé samedi 29 octobre à Goma une implication de la communauté internationale pour contraindre le Rwanda et l'Ouganda au retrait immédiat de leurs troupes du territoire de Rutshuru.

Elle réagissait ainsi à l'occupation, par la rébellion du M23 soutenu, selon elle, par le Rwanda et l'Ouganda, de plusieurs entités de ce territoire. Le président de cette organisation, John Banyene, dénonce aussi une présence de certains officiers de l'armée congolaise dans les rangs du M23.

"Les militaires rwandais, ougandais, ont lancé des attaques contre les positions des FARDC dans les groupements de Busanza, Jomba, Bweza, Kisigari et Rugari, dans le territoire de Rutshuru, dans le but de pousser le gouvernement de notre Pays à s'incliner devant leur demande de les intégrer l'armée, la police et dans l'administration publique. Mais l'armée loyaliste n'a pas encore baissé les bras", a affirmé John Banyene.

Dans leur entreprise criminelle, a-t-il poursuivi, les ennemis viennent de bénéficier du concours de "tous les bandits recherchés en RDC et qui sont pour le moment localisés à Bunagana, selon nos sources".

Il a par ailleurs appelé à des manifestations pacifiques pour exiger la mobilisation de la communauté internationale contre cette guerre :

"Pour faire face à ces menaces, nous nous décidons d'organiser, à partir de ce samedi, des veillées nocturnes, illimités pour participer à la sécurité, et exiger à la communauté internationale de quitter l'hypocrisie, vis-à-vis de la RDC afin de contraindre le Rwanda et l'Ouganda au retrait immédiat des leurs troupes sur le sol congolais dans le territoire de Rutshuru".