Une jeune femme est décédée dans le fokontany d'Ambohimitsinjorano, commune rurale d'Ambato, le 4 octobre dernier. La victime âgée seulement de 19 ans a été tuée par arme à feu par un militaire.

Ce dernier entretenait une relation amoureuse avec elle. Ce jour-là, le couple aurait eu un désaccord violent et ce depuis quelque temps, ce qui a conduit le militaire à tuer sa compagne avec son arme de service. Touchée par balle au niveau du flanc droit, la jeune femme est décédée sur le coup. Après les faits, une enquête a été initiée par la gendarmerie d'Ambohidratrimo pour préciser le déroulement exact des faits et disposer d'un éclairage complet sur ce drame.

Le militaire mis en cause a reconnu avoir tué la jeune femme. Après le déferrement de l'affaire au tribunal de première instance d'Anosy hier, le militaire a été mis en examen pour meurtre aggravé et placé sous mandat de dépôt à la maison de force d'Antanimora. Joint par téléphone, un haut gradé de l'armée explique que :" La confrontation quotidienne à la violence, aux blessures ou à la mort, et à la prise de risque, peut provoquer des blessures invisibles sur les forces de l'ordre comme l'anxiété, la dépression... ".

Lui d'ajouter que " nous sommes conscients qu'un dispositif de prévention des troubles psychologiques est nécessaire. Les responsables ne minimisent pas les améliorations et les lacunes de la prise en charge au sein des forces de l'ordre ".

Il a fait remarquer que les militaires ou gendarmes qui tuent leur épouse ou leur compagne avec leur arme de service ne sont pas forcément victimes d'anxiété ou de trouble psychologique. "Les forces de l'ordre sont des êtres humains, ainsi, ils ont besoin d'un soutien adapté à leur profit pour maintenir leur intégrité physique et psychique ", a-t-il poursuivi.