Au Congo-Brazzaville, les communautés vivant près du parc de Nouabalé Ndoki, le deuxième plus grand du pays avec plus 4 000 km2, dépendaient essentiellement de la chasse et du commerce de la viande de brousse. Désormais, elles se tournent vers d'autres activités génératrices de revenus comme c'est le cas dans la localité de Kabo, bordée par une immense forêt.
Marie Chantal Doussoukouma a 50 ans. Elle prépare son manioc dans un pétrin dressé sous un hangar de planches. Elle a multiplié par cinq la quantité de son produit grâce à un financement de l'Agence américaine de développement international (USAID). " Nous avons commencé par des séances de formation sur la gestion. Ensuite, un appui financier nous a été accordé. Ainsi je peux acheter du manioc cru. Je le revends après l'avoir préparé. C'est ce qui me permet de vivre aisément avec mes enfants ", se réjouit-elle.
Grâce à ces aides, l'USAID, qui finance des micro-projets, souhaite ainsi convaincre les populations de ne plus chasser afin de protéger les animaux du parc de Nouabalé Ndoki.
Naisie Ngouadima, 35 ans, qui a aussi bénéficié d'un financement, vend de la friperie. " J'ai déjà récupéré mon capital. Ce qui reste, c'est le bénéfice. Grâce à mon activité, je vis mieux qu'avant. Par ailleurs, je souhaiterai qu'on m'aide à monter un poulailler parce que je fais l'élevage de la volaille aussi ", affirme-t-elle.
La Wildlife conservation Society (WCS) est chargée de l'exécution de ce projet qui permet à des femmes de se lancer dans une activité génératrice de revenus. Mohamed Ali Boucka Mouity travaille pour l'ONG américaine : " Notre objectif est de réduire le commerce de la viande de brousse. Et notre vision est de rendre les communautés plus autonomes ", précise-t-il. L'élevage d'ovins et de caprins fait aussi partie des activités qui font vivre l'économie de la commune de Kabo.