Afrique: Tourisme vert - Madagascar pousse ses pions

Malgré les effets néfastes du dérèglement climatique et les conséquences des feux de brousse et la déforestation, Madagascar maintient son fort potentiel dans le domaine du tourisme vert et compte booster son économie touristique.

La richesse de sa biodiversité, composée entre autres de vingt sites RAMSAR (zones humides), Madagascar est l'une des plus belles destinations à expérimenter au moins une fois dans sa vie, pour les adeptes du tourisme vert. Et diverses parties prenantes ne cessent de se pencher sur les actions de conservation menées en faveur de ces sites et surtout de découvrir la riche biodiversité que les sites renferment.

Les espaces verts humides, en raison de leur diversité et de leur richesse, environnementale, sont aujourd'hui très prisés par les adeptes du tourisme vert et durable. Le tourisme dans ces zones constitue en effet une expérience unique. C'est aussi le meilleur moyen de les valoriser et ainsi de les protéger. Parmi les activités proposées, l'observation des oiseaux et les sports de nature comme les randonnées. La pratique du tourisme dans ces espaces améliore l'économie locale en offrant des moyens d'existence durable aux communautés de base.

Dans le Sud, le Parc National de Tsimanampetsotse, propose un circuit pour découvrir ses zones humides ainsi que sa population. Dans l'Ouest du côté de Mahajanga, la Nouvelle Aire Protégée Mahavavy Kinkony est très prisée des birdwatchers du monde entier. En effet, le site, s'étendant sur près de 30 000 hectares est parfait pour ob-server les oiseaux dans des conditions exceptionnelles, grâce à la grande variété d'espèces qui y évoluent naturellement. D'ailleurs, un safari des oiseaux est organisé sur cette vaste étendue sauvage tous les ans par les acteurs du tourisme local... Mais d'autres sites non humides offrent aussi une multitude d'opportunités de découverte pour les touristes.

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C'est dans ce cadre que Madagascar National Parks (MNP) affirme vouloir instaurer dans le pays une " forte culture de conservation ", en plus des actions de promotion. Pour cet organisme, cette approche est devenue une nécessité et non plus un choix. Ainsi, le tourisme vert sera encore plus focalisé sur la préservation des aires protégées du pays. " Nous ferons tout notre possible pour réduire les pressions, comme les feux et les coupes illicites, qui s'abattent sur les joyaux de la biodiversité. Consignes ont été données aux premiers responsables sur le terrain d'agir dans ce sens ", a-t-on expliqué. Un défi de taille que MNP tient également à relever avec toutes les parties prenantes concernées dont la population locale. " Nous sommes conscients que tant que la population avoisinante des parcs est vulnérable, elle se tournera - naturellement et facilement - vers les sites à conserver. Nous allons en conséquent renforcer la cogestion ainsi que les différents partenariats avec les professionnels dans le domaine ".

Mesures d'accompagnement

À noter que lors du Forum national des investissements pour l'émergence de Madagascar, tenu les 28 et 29 octobre derniers au CCI Ivato, le fort potentiel malgache dans le tourisme vert a été largement développé par les différents intervenants. Et dans son discours de clôture, le président de la République, Andry Rajoelina a souligné la nécessité pour la Grande île de miser à fond sur ses ressources naturelles pour acter son émergence. Et pour cela, l'état a décidé d'accompagner activement les investisseurs et les opérateurs touristiques.

" Nous allons mettre à la disposition des investisseurs plus d'une vingtaine de sites afin que ces derniers puissent construire des hôtels, comme dans l'Allée des Baobabs, à Kimony, Anosilava, au Tsingy de Bemaraha... Nous avons pris aussi la décision d'exempter de droits et taxes sur l'importation des bateaux de croisière, de catamarans et aussi des montgolfières. Il faut que les touristes puissent rester plus de dix jours à Madagascar ", a déclaré notamment le président Andry Rajoelina.

Pour sa part, le ministre du Tourisme, Joel Randriamandranto, a indiqué que ce forum de deux jours fût un moment de partage, d'échanges, et de plaidoyers en faveur notamment de la promotion du tourisme vert. Et le membre du gouvernement d'ajouter que suite à la présentation des opportunités dans ce secteur et aux rencontres Business to Gouvernement (B2G), l'état a annoncé des mesures fiscales incitatives fortes afin d'encourager les investisseurs dans l'industrie touristique en général et la création d'écolodges et des parcs verts en particulier.

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