Afrique: Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique

Inondations à Dakar

Le thème qui fait écho au thème des Assemblées annuelles de 2022 de la Banque africaine de développement illustre la menace que représente le changement climatique pour la population et les moyens de subsistance en Afrique.

L'Afrique, bien qu'elle compte 17 % de la population mondiale, ne représente que 3 % des émissions mondiales cumulées de gaz à effet de serre. Cependant, le changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes affectent ce continent de manière disproportionnée, avec de graves conséquences économiques, sociales et environnementales pour sa populationa. Les perspectives économiques en Afrique indiquent clairement que la pandémie et la guerre entre la Russie et l'Ukraine pourraient laisser des traces pendant plusieurs années, voire une décennie. Dans le même temps, quelque 30 millions de personnes en Afrique ont basculé dans l'extrême pauvreté en 2021 et environ 22 millions d'emplois ont été perdus la même année à cause de la covid 19. Cette tendance pourrait se poursuivre au cours de ce second semestre de 2022 et en 2023.

Les perturbations économiques liées à la guerre entre la Russie et l'Ukraine pourraient plonger 1,8 million de personnes supplémentaires dans l'extrême pauvreté sur le continent africain cette année. Ce nombre pourrait encore augmenter de 2,1millions en 2023. Les besoins de financement supplémentaires du continent pour la période 2020-22 sont estimés à 432 milliards de dollars. Le financement des contributions déterminées au niveau national des pays africains, c'est-à-dire les engagements publics des pays sur la manière dont ils prévoient de jouer un rôle dans l'action collective post-2020 sur le changement climatique, nécessiteront jusqu'à 1 600 milliards de dollars entre 2022 et 2030. Le continent perd entre 5 % et 15 % de son produit intérieur brut à cause du changement climatique. Au total, les pays africains n'ont reçu que 18,3 milliards de dollars de financement climatique entre 2016 et 2019. Cela représente un déficit de financement climatique pouvant atteindre 1288,2 milliards de dollars par an de 2020 à 2030.

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Le rapport est segmenté en trois chapitres, notamment la performance économique et ses perspectives, en vue d'évaluer les performances récentes du continent en matière de croissance et des projections de croissance à moyen terme, ainsi que les risques qui pèsent sur le croissance future; la résilience climatique et la transition énergétique, qui examinent les vulnérabilités climatiques du continent, les impacts socio-économiques et les arbitrages potentiels dans différents scénarios de transition énergétique ; et enfin, le financement de la résilience climatique et une transition énergétique juste, qui analysent les choix financiers actuels dont disposent les pays africains pour les aider à atteindre la résilience climatique et une transition énergétique juste d'ici au milieu du siècle, ainsi que des stratégies et instruments financiers nouveaux et innovants.

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