Selon le confrère Serges Daniel, correspondant Rfi à Bamako, des hommes-armé- enlevé deux prêtres burkinabè brièvement enlevés, ont été retrouvés à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. « Ils ont été dépouillés de tout sauf de leurs soutanes », ajoute -t-il. Cet acte intervient au moment où, des affrontements fratricides entre le Gsim et l’Eigs dans la zone des trois Frontières : plusieurs morts de part et d’autre à Tamalate (Ménaka) comme rapporté par l’Indépendant. C'est un regain de tension auquel l'on assiste entre les deux principaux groupes terroristes (l'Eigs et le Gsim) dans la zone des trois Frontières. En l'absence de bilan précis, difficile de dire avec précision combien de mort ont été enregistrés au cours de cet accrochage meurtrier, très récurent entre ces deux groupes, engagés dans une guerre de positionnement et de contrôle de l'espace dans cette partie du pays très stratégique et située le pourtour du Mali, Burkina Faso et du Niger.
Aussi, l’Acled (Armed conflict location and event data), une organisation qui recense tous les conflits et événements violents dans le monde, les attaques djihadistes au Mali et au Burkina Faso ont augmenté au cours de la dernière année.
Selon les Etats-Unis, la situation sécuritaire au Mali s’est considérablement détériorée ces dix derniers mois. Les deux pays ont enregistré plus d’un millier d’attaques qui ont causé la mort de plus de 4.000 personnes. Or, entre octobre 2021 et octobre de cette année, Bamako était et reste d’ailleurs dirigé par des militaires. Dans le cas du Burkina Faso, les militaires ont pris le pouvoir par les armes en janvier dernier.
Ould Abdellah, ancien ministre et spécialiste des questions de sécurité, note que malgré les putschs, « l’insécurité persiste et s’aggrave ». « Les attaques continuent sous les militaires parce que les islamistes dans notre région sont largement des rébellions de citoyens contre les gouvernements centraux », explique Ould Abdellah à la Dw. « Le seul problème avec les militaires, c’est qu’ils se mettent eux-mêmes dans une position extrêmement difficile. On ne peut pas gérer un pays, ses multiples problèmes, économiques et sociaux, et en même temps vouloir lutter contre le terrorisme. »