La mission gouvernementale tchadienne a achevé lundi 31 octobre, à Moundou, la première étape de la mission gouvernementale qui sillonne les villes touchées par les violences du 20 octobre dernier qui ont fait une cinquantaine de morts et environ 300 blessés, selon le bilan officiel. Avant de quitter la deuxième ville tchadienne, la délégation s'est rendue à l'hôpital provincial de la ville au chevet des blessés.
Les blessés visités sont âgés de 9 à 22 ans. Parmi eux, un patient cloué sur un lit, le pied droit plâtré, reçoit de l'eau de son père. Il a eu beaucoup de chance reconnait-il :
Il a trouvé une balle dans le genou. Après, ils l'ont mis dans le bloc, l'ont opéré et mis une plaque dedans.
Son voisin d'à côté est un survivant : sa main droite est arrachée au niveau de l'épaule, il a des blessures à la poitrine et à la tête. Pourtant il ne faisait pas partie des manifestants, explique son père.
Moundou a enregistré 28 morts, a affirmé le ministre de l'Agriculture Médard Laoukien, chef de la délégation gouvernementale. Mahamat Ahmat Adoum, directeur de l'hôpital, dresse un bilan des blessés pris en charge dans sa structure :
Du 20 jusqu'au 21, on a réussi à accueillir une soixantaine de blessés, dont 32 opérés. Parmi ces 32, certains sont rentrés et désormais on se retrouve au jour J avec 24 patients.
Avant la tombée de la nuit, la délégation est arrivée à Doba, cité pétrolière qui a enregistré entre trois et six morts, et une quinzaine de blessés.