C'est aujourd'hui mardi 1er novembre que va reprendre à la Cour militaire de Ndolo, le procès en appel des adeptes du prophète Joseph Mukungubila. La défense plaide pour un arrêt avant dire droit en faveur de leurs clients qui sont pour la plupart malades. Sur les 18 détenus, 13 sont très malades. Certains d'entre eux sont menacés de cécité tandis que d'autres auraient de problèmes cardiaques. Les avocats de la défense espèrent obtenir du juge, la liberté provisoire en vue de permettre aux malades de se faire soigner. Et d'insister qu'il y a un détenu de plus de 70 ans dont l'état de santé reste préoccupant qui ne saurait pas rester en prison à cause de sa santé fragile.
En attendant, près de 32 personnes ont été condamnées après avoir été accusées de planifier et d'organiser les attaques meurtrières du 30 décembre 2013 simultanément sur plusieurs sites stratégiques du pays à savoir Kinshasa, Kindu et Lubumbashi. 17 ont écopé de 20 ans de prison. La sentence du tribunal militaire de Lubumbashi a eu à relever le côté périlleux et dangereux de l'opération de déstabilisation des institutions conduite par cette horde d'adeptes du "Ministère de la restauration à partir de l'Afrique noire".
Condamnés pour "détention illégale d'armes de guerre, rébellion et meurtre", les 17 adeptes du pasteur Mukungubila sont allés en appel. D'autres prévenus dans ce procès, près d'une dizaine, avaient été acquittés faute de preuve suffisantes. A noter que bien avant ce verdict de la Cour militaire de Lubumbashi, d'autres adeptes du pasteur avaient été condamnés, le 10 juin, à des peines allant de sept à 15 ans de prison.
Pour rappel, le 30 décembre 2013, des assaillants se réclamant du pasteur Joseph Mukungubila avaient attaqué plusieurs lieux stratégiques de Kinshasa. Presque simultanément, un petit groupe d'hommes armés ont tenté de s'emparer de l'aéroport de Kindu. Exilé en Afrique du Sud, Joseph Mukungubila, candidat malheureux à la présidentielle de 2006, continue de nier les faits parlant d'un coup monté contre sa personne. Il a été jugé par contumace à Kinshasa.