Tunisie: Les youtubeurs, instagrammeuses et tiktokeurs continuent de faire recette - Une activité juteuse et lucrative

2 Novembre 2022

Avec des centaines de milliers de suiveurs appelés couramment en anglais "followers", ces petites stars ont leur mot à dire dans un domaine précis et influencent habilement la grande masse. Leur succès est détonant !

Une fois la pandémie du Covid-19 passée ou du moins bien combattue, les membres actifs des réseaux sociaux ont repris du poil de la bête. Notamment les plus célèbres personnalités et influenceurs sur Instagram ou Tiktok, deux applications mobiles très prisées pour l'image et la photo.

En Tunisie, la gent féminine est massivement représentée et s'affiche sur Instagram plus que jamais et plus haut que tout. Des cachets mirobolants par rapport au pouvoir d'achat de la classe moyenne tunisienne leur sont proposés sans aucune contrainte ni de temps ni d'argent. Vite fait bien fait, la "star" donne rendez-vous à ses fans pour suivre un direct live, ce qu'elle fait d'important à l'instant T et au moment M, et surtout d'enrichissant puis les invite à faire de même en se rendant sur place dans un show-room ou une foire d'objets. Et ça paie ! Pour une vidéo avec des remarques et commentaires de produits exposés dans un stand, l'influence de grande renommée peut se faire payer en centaines voire en milliers de dinars. La plupart des personnes starisées par le système mis en place sur les différents canaux digitaux d'expression et de communication dont les applications phares sont la panacée sortent de l'anonymat complet. En Tunisie, on trouve un mélange contrasté et plutôt hétérogène avec même des comiques nées des réseaux sociaux...

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Les stars de la petite lucarne comme Baya Zardi, Rania Toumi ou encore Mériem Debbagh s'en mettent plein les poches. De nombreuses sociétés font appel à elles pour leur faire de la publicité auprès du grand public ou vanter leurs marques de cosmétiques.

Des cadeaux sous forme de voitures ou de produits technologiques leur sont gracieusement offerts. Forcément car ça roule et ça filme!

De l'anonymat à la notoriété

Entre ces deux mondes, il n'y a qu'un pas. En deux temps, trois mouvements, de nombreuses personnes attractives ou originales peuvent intégrer le business de l'image, de la vidéo, du son et de la voix. L'instagrammeuse Azza Slimene est devenue l'égérie d'un célèbre parfumeur local. Assez photogénique, elle attire de nombreux followers, c.-à-d les personnes qui la suivent. Du côté des hommes, ce sont plus des comédiens ou des sportifs de renom qui émergent du lot pour avoir une image de marque, à travers les réseaux sociaux.

Les sociétés commerciales recourent à leurs services moyennant des contrats allant jusqu'à 30 ou 50.000 dinars. Parce qu'elles estiment qu'elles sont plus rentables que les publicités sur d'autres supports et bien plus médiatisées. Zardi avec 1,5 million de followers, Slimene avec 1,7 m ou encore Hanene El Euch avec 636.000 suiveurs suscitent les convoitises. Cet indicateur est leur argument commercial numéro 1. "Les temps ont changé!", clament-elles tout sourire. Le sourire d'être grassement rémunérés, bien entendu.

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