Nommé récemment, le nouveau directeur général du Groupe La Poste a pris fonction. Il a remplacé Abdoulaye Bibi Baldé. Lors de la cérémonie de passation de service, M. Diaïté a indiqué que son arrivée à la Poste a lieu, dans un contexte difficile, caractérisé par des contraintes multiples, endogènes et exogènes.

Selon lui, depuis fort longtemps, l'examen des états financiers révèle la dégradation tendancielle des ratios d'analyse financière de la structure de l'entreprise, qu'il s'agisse de la trésorerie nette, des besoins en fonds de roulement ou du fonds de roulement. Le nouveau patron de La Poste de souligner que la civilisation du numérique a fini de transformer l'homo sapiens en homo numericus. "L'activité postale générique de transport de marchandises et d'informations fait face à cette exigence de virtualité incontournable

La pandémie à coronavirus à fini, ces deux dernières années, de compromettre l'essentiel des prévisions d'expansion des activités économiques, dont celles de toutes les postes du monde ", a déclaré Mohamed Diaïté.

Cependant, explique-t-il, ce tableau, aussi sombre soit-il, ne doit pas nous conduire à un pessimisme occulte quant à l'avenir de l'entreprise postale. En effet, note M. Diaïté, ces contraintes pourraient être endiguées par l'exploitation judicieuse d'opportunités objectives et extensibles, parmi lesquelles un réseau dense qui a fini de mailler le territoire national ; un personnel d'expérience ; une école de formation disponible et fonctionnelle et l'existence d'instruments de pilotage stratégique de l'entreprise.

Il convient à son avis, de les améliorer, voire les adapter aux exigences actuelles et futures de performance, dans le souci de rationaliser les charges et optimiser les produits ; finaliser le redressement de la comptabilité des entités du groupe ; recapitaliser ces différentes entités, avec une option optimale de reconversion des créances issues du solde de l'opération de croisement de dettes avec l'État pour limiter la mobilisation de la trésorerie ; finaliser et faire valider la comptabilité analytique du groupe.

"Comme vous le constatez, l'ambition est grande, les moyens à mobiliser seront énormes.

À cet égard, il conviendra de compter sur l'appui de l'État, sur les partenaires techniques et financiers, avec des modes innovants de financement des projets comme le Partenariat Public-Privé (PPP).

Mesdames et Messieurs la juxtaposition de ses contraintes majeures et de ses opportunités réelles, place l'économie postale sénégalaise à la croisée des chemins, l'espoir est permis ", a confié le patron de La Poste.

En vue de transformer cet espoir en réalisations concrètes au bénéfice de l'entreprise, de ses animateurs et clients, ainsi que de toute la nation sénégalaise, il en appelle à toutes les forces vives de l'entreprise, cadres, agents de maitrise et agents d'exécution, à travailler d'arrache-pied, en parfaite synergie.

"Pour ce faire, je compte sur l'expertise et le sérieux de chaque membre de la famille postale. Je lance un appel à la concertation et au dialogue, la confrontation ne contribuera qu'à dégrader l'image de notre entreprise, qui est une organisation éminemment financière, et, à ce titre, la confiance de ses clients et partenaires est une donnée incontournable pour construire la Poste du futur ", a lancé le directeur général de La Poste.