Dans un communiqué rendu public, le lundi 31 octobre, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général Constant Ndima Kongba, lance un appel aux organisations de la société civile notamment, les mouvements citoyens à éviter des manifestations susceptibles de favoriser l'infiltration de l'ennemi. En revanche, l'autorité provinciale exhorte la population à rester soudée derrière les forces de défense et de sécurité, mais aussi à garder le calme et l'unité.
"Convaincu que c'est dans l'unité que nous devons faire face à l'agression dont notre pays est victime, le gouverneur de province demande à la population d'éviter des conflits intercommunautaires inutiles qui ne profiteront qu'à l'ennemi", indique ce communiqué.
Le Général Constant Ndima Kongba rappelle à la population que les forces de défense et de sécurité continueront à travailler avec leurs partenaires habituels pour la sécurité de la population. "C'est dans ce contexte que des opérations militaires et des patrouilles conjointes seront organisées avec la MONUSCO pour atteindre cet objectif", indique ledit communiqué.
La population de Goma dans la rue
La ville de Goma s'est réveillée hier lundi sous une vive tension. Tôt le matin, les habitants de la ville volcanique sont descendus dans les rues pour dire non à l'agression dont la RDC est victime dans sa partie Est, de la part de son voisin le Rwanda via le Mouvement du 23 mars.
Ces manifestations font suite à l'appelle de la société civile forces vives de Goma, lancé le dimanche 30 octobre. D'après les sources locales, les manifestants ont barricadé les principales voies de cette ville, paralysant ainsi les activités socio-économiques.
Une manière pour eux d'attirer également l'attention de la communauté internationale, sur cette énième agression dont est victime la RDC.
Les mêmes sources renseignent que ces manifestants, rameaux en main, scandent des chassons hostiles au Président Paul Kagame et de l'ougandais Yoweri Museveni, qu'ils pointent du doigt comme étant instigateurs et parrains des terroristes du M23. Ce mouvement anti- rwandais a bénéficié du soutien de différentes couches sociales du Nord-Kivu.
