En Guinée équatoriale, la campagne présidentielle débute ce jeudi 3 novembre. Deux opposants, Buenaventura Monsuy Asumu et Andrés Esono Ondo, ont été autorisés à participer face au président sortant, Teodoro Obiang, qui a officialisé sa candidature en septembre. Au pouvoir depuis 43 ans, il brigue un sixième mandat consécutif.

En 2011, Teodoro Obiang Nguema a levé l'âge plafond fixé à 75 ans par la Constitution pour pouvoir gouverner. À 80 ans, sa candidature est alors légale rappelle Miguel Oyono, ambassadeur de la Guinée-équatoriale en France. Il affirme que le bilan politique du président est un atout :

" L'élan économique, le développement, la sécurité et la paix. C'est le mieux placé pour préserver les acquis du pays. Je crois qu'il faut reconnaître ce mérite. "

La Guinée équatoriale est le troisième exportateur de pétrole en Afrique subsaharienne. Mais d'après Severo Moto, opposant historique exilé en Espagne, Teodoro Obiang utilise les revenus de la rente pour enrichir son clan et se maintenir au pouvoir. D'après lui, le chef de l'État prépare déjà sa succession :

" C'est Obiang qui convoque les élections et c'est lui qui va les gagner. Mais il est probable qu'il soit en train de préparer son fils à reprendre le pouvoir avant de le quitter, ou même peut-être avant de mourir. Car il a une santé très compliquée... "

Amnesty International dénonce un climat de violence systématique dans le pays. À moins d'un mois de l'élection, 31 personnes sont détenues. Elles ont été arrêtées lors d'un rassemblement tenu à Malabo au siège du parti d'opposition Ciudadanos por la inovacion.