Afrique: Îles Éparses - Négociations au point mort

Le report de la deuxième réunion de la commission mixte franco-malgache sur les îles Éparses n'a finalement que peu surpris les observateurs. Il était dans l'air depuis quelque temps. L'explication avancée est le limogeage de l'ancien ministre des Affaires étrangères qui devait conduire la délégation malgache et la nécessité de former une équipe solide de négociateurs. Aucune date n'est avancée pour la tenue de la prochaine réunion et l'on peut se demander si cela ne masque pas un certain embarras de la partie malgache dont on ne sait pas exactement la position réelle dans ce dossier.

Îles Éparses : négociations au point mort

Notre diplomatie a affirmé et continue de soutenir que Madagascar veut la restitution des îles Éparses. Elle s'appuie sur la résolution votée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1979 qui proclamait la souveraineté de la Grande île sur ces îles.

Aucune avancée n'a été constatée depuis. La question a été soulevée plusieurs fois dans les arènes internationales, mais cela n'a eu aucun effet. C'est lors de la visite officielle du président Andry Rajoelina en France que la question a été évoquée avec son homologue français. On avait affirmé qu'elle serait réglée avant la célébration du soixantième anniversaire de l'Indépendance de la Grande île.Cela n'a pas été le cas. La première réunion de la commission mixte franco-malgache au Palais d'Andafiavaratra n'a donné aucun résultat tangible.

Les deux parties se sont contentées de dire que les négociations allaient continuer. Aucune date n'avait été arrêtée pour la tenue d'une deuxième rencontre. On a eu l'impression par la suite que le dossier ne semblait pas prioritaire. Il a fallu le passage du chef d'Etat sur une des îles Éparses et sa déclaration : " Ici c'est la France ! " pour réveiller l'opinion. La prise d'un décret par le gouvernement français faisant de ces îles des réserves naturelles a donné à la position française une consistance encore plus grande. Des sénateurs français venus sur place l'ont confirmée. Des négociations devraient être menées pour faire avancer le dossier. Mais pour l'instant, on a l'impression qu'elles sont au point mort.

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