Afrique: Résolution des crises liées au foncier- Les décideurs appelés à impliquer les jeunes

Conférence internationale sur la gouvernance foncière en Afrique (Cigofa) qui se tient du 1er au 4 novembre 2022, à Dakar.
3 Novembre 2022

Les gouvernants et autres décideurs sont invités à impliquer les jeunes leaders dans la gestion ou la recherche de solution face aux crises fonciers en Afrique.

L’invite a été par les institutions internationales ou organisations de la société civile engagées dans la gestion des questions foncières.

L’invite a été faite à la troisième édition de la Conférence internationale sur la gouvernance foncière en Afrique (Cigofa) qui se tient du 1er au 4 novembre 2022, à Dakar.

Initié par l’organisation panafricaine Yilaa (Youth Initiative for Land in Africa) au profit des jeunes, en collaboration avec la Gmbh(Giz), cet évènement annuel en droite ligne avec l'Agenda 2063 de l'Union Africaine et ses stratégies de gouvernance foncière, constitue une plateforme permettant aux jeunes du continent d’échanger des connaissances sur des questions liées à la gouvernance foncière en Afrique.

C’est dans ce cadre que représentants d’institutions continentales, de décideurs politiques, des chefs traditionnels, des universitaires et des organisations de la société civile ont plaidé pour une implication des jeunes dans la gestion et la recherche de solution aux conflits liés au foncier.

C’est à l’image du Directeur exécutif du Yilaa, M. Innocent Antoine Houedji qui voit en cette démarche une manière de créer l’union pour préserver la paix et la sécurité dans nos localités.

Dans cette même dynamique, les intervenants ont souligné l’importance de la contribution de la recherche dans la quête de paix et de sécurité en Afrique.

A leur avis, il est temps que les universitaires élèvent la voix dans l’exercice d’éveil les consciences.

Avant de souligner l’importance de la formation des jeunes pour une bonne gouvernance des ressources foncières.

Devant cet état fait, les acteurs ont l’unanimité souligner la nécessité de mener des formes pensées et mise en œuvre par les Africains eux-mêmes.

Le représentant de l’Uemoa à l’ouverture des travaux, pour sa part, parle d’une approche holistique et inclusive qui place les jeunes au centre des progrès de développement.

Selon elle, la sensibilité autour de la question du foncier est un obstacle des initiatives régionales. Un état de fait, qui selon elle, exige l’implication de tous les acteurs dans la recherche de solutions liées au foncier.

Elle invite ainsi les parties prenantes à œuvrer pour la mise en place d’un observatoire régionale sur la question.

Dans la même dynamique, le patron de l’Ong Habitat For Humanity Kenya estime qu’il faut mettre  les jeunes dans une posture de meneur afin de façonner leur propre avenir.

Une démarche que la feuille de route des agendas de développement a déjà indiqué en se focalisant sur l’emploi, l’entrepreneuriat, l’éducation et la santé, la gouvernance, entre autres piliers.

Il a ainsi souligné quatre leviers sur lesquels appuyés et qui nécessitent d’avantage d’investissements. D’où la nécessité de sensibiliser les décideurs et le secteur privé pour les amener à « investir dans l’avenir ».

Ce qui fait dire à Dr. Edeme Janet, Chef de Division de l'économie rurale, Département des affaires rurales, économie et agriculture de la Commission de l'Union africaine, Addis-Abeba que la bonne gestion de la terre est devenue prioritaire dans la résolution des situations post-conflits en Afrique. D’où la conviction de l’Ua sur la place des jeunes dans la recherche des meilleures formules.

Face aux défis multiples dont l’emploi des jeunes et la forte démographie sans oublier les changements climatiques, elle appelle les États à jeter leur dévolu sur le foncier afin de créer des emplois pour cette frange de la population qui sont majorité.

Sur cette lancée, Mme Janet invite les jeunes à utiliser leur talent et leur créativité pour saisir cette belle opportunité. C’est ainsi qu’elle plaide pour l’implication des jeunes dans les processus de réforme, d’élaboration des politiques de développement afin de limiter les cas de violences et promouvoir la paix et la sécurité en Afrique.

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