Le pouvoir judiciaire congolais recrute 5 000 magistrats. Ils ont été sélectionnés parmi plus de 26 000 candidats détenteurs du diplôme universitaire en droit. Selon le président du Conseil supérieur de la magistrature, Dieudonné Kamuleta, les nouvelles recrues viennent combler la carence des magistrats dans le pays.
La République démocratique du Congo est un pays est très vaste, et il n'y a pas assez de magistrats. Face à cette réalité, le gouvernement a préconisé l'augmentation des effectifs actuels. Sur les 3 000 magistrats en poste dans les 26 provinces, il a été convenu d'en ajouter 5 000 autres, a expliqué le président du Conseil supérieur de la magistrature.
La moitié de ces recrues sera affectée cette année et les autres en 2024, a précisé Dieudonné Kamuleta. Pour le Syndicat national des magistrats (Synamag), le concours de recrutement a connu un déroulement normal. Reste alors la formation après l'identification. Edmond Isofa, secrétaire général du syndicat, s'exprime :
" Il est maintenant question que l'on procède à une vérification d'abord physique, également des dossiers des personnes retenues. Après, ils seront proposés à la nomination. Et après, il faudrait qu'ils passent par l'École nationale de la magistrature et qu'ils soient soumis à une formation qui sera sanctionnée par un rapport. "
Pour Edmond Isofa, l'État doit fournir des moyens au pouvoir judiciaire autant qu'il en donne aux autres pouvoirs : " Aujourd'hui, il est question que l'on puisse doter le pouvoir judiciaire des moyens de son fonctionnement. Et ainsi, on pourra obtenir les résultats escomptés. "
Les candidats recalés estiment que ceux qui ont été retenus ont été recommandés au Conseil supérieur de la magistrature par des politiques. Mais le syndicat conteste fermement.