Congo-Brazzaville: A cœur ouvert - " Quand je serai grand "

Petits, nous rêvions de belles choses, des rêves censés représenter la meilleure version de nous-mêmeS, de notre futur et notre perception de la réussite. Des années plus tard, le constat est frappant: nombre d'entre nous se retrouvent à des années-lumière de leurs rêves d'enfance, ce qui ne signifie pas toujours qu'ils manquent d'argent.

" Quand je serai grand, je serai astronaute, mannequin, hôtesse de l'air, chanteur, boxeur, écrivain, pilote de ligne, président de la République ". L'esprit des enfants est celui de tous les possibles. Ils ne se refusent rien et rien ne les empêche de rêver.

Après tout, des astronautes, mannequins, chanteurs et autres existent bel et bien et inspirent nos âmes d'enfants. Pourtant, dans le déroulé de la vie, quelque chose bloque, les choses changent, les rêves ne se voient pas devenir des projets et restent bloqués quelque part dans le territoire du non-accompli, des frustrations, des regrets et des rejets...

L'on rejette l'idée même de rêver. Il faut bien garder ses pieds sur terre, nous dit-on, à gauche à droite, par les parents et des gens qui se croient finalement très sérieux. " Chanteur, mais ce n'est pas un métier, voyons ! ", dit le papa qui ne s'empêchera pas de payer ses 20 000 FCFA pour aller au concert du grand Koffi Olomidé. Incohérence.

Pourtant, nombreux sont ceux qui renoncent facilement à leurs rêves, se font démonter comme des bleus par l'avis de personnes qui ont en vrai renoncé eux-mêmes à la vie pour se réfugier dans la survie. Les rêves se perdent ainsi au profit de la sécurité. Mais en vrai, il faut se poser la question de savoir si la vie a déjà donné la moindre garantie à qui que ce soit sur Terre...

Vivre, c'est prendre des risques, accepter de tomber, d'échouer, de se ridiculiser, d'avoir mal, de se sentir et d'être abandonné. Vivre est un choix qui a ses risques, ses périls et bien-sûr ses joies, ses récompenses dont il faudra aussi se montrer à la hauteur car la réussite et le bonheur ne sont pas que des privilèges mais aussi des responsabilités qui s'entretiennent.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.