Bonjour, bon après-midi ou bonsoir.

Cette semaine marque le deuxième anniversaire du début du siège au Tigré.

Les régions d'Afar et d'Amhara sont également touchées par le conflit, mais l'OMS et ses partenaires y ont accès et ont été en mesure d'acheminer l'aide humanitaire.

Cependant, la situation humanitaire au Tigré reste catastrophique. Comme je l'ai déjà dit, le siège que les forces éthiopiennes et érythréennes imposent à six millions de personnes représente la pire crise humanitaire au monde.

Depuis le début du siège, les denrées alimentaires, les médicaments et d'autres services essentiels ont été utilisés comme des armes.

Cela fait maintenant plus de deux mois que le dernier convoi d'aide humanitaire est parvenu au Tigré.

Mais même avant cela, l'aide qui parvenait au Tigré était infime et loin d'être suffisante pour répondre aux besoins.

Un grand nombre de personnes déplacées arrivent ou se dirigent vers Mekelle, la capitale régionale.

La plupart des organismes des Nations Unies et des ONG ont désormais quitté les villes du nord-est de la région pour des raisons de sécurité.

Certains partenaires de la santé ont fermé leurs bureaux du fait du manque d'accès aux fonds, au carburant et aux autres fournitures dont ils ont besoin pour œuvrer au service de la communauté.

L'OMS continue de plaider en faveur d'un accès humanitaire sans entrave pour les millions de personnes qui en ont besoin d'urgence.

Et nous continuons à inviter la communauté internationale à accorder la plus grande attention à la crise qui sévit au Tigré.

La paix reste la seule solution à cette situation, et nous espérons que les pourparlers qui se tiennent actuellement en Afrique du Sud aboutiront à une résolution pacifique et durable.

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Passons maintenant à la flambée de maladie à virus Ebola en Ouganda.

On compte désormais 130 cas confirmés de maladie à virus Ebola, 21 cas probables, 43 décès confirmés et 21 décès probables.

Le district de Mubende reste le plus touché, mais les cas ont récemment augmenté dans deux districts voisins, et 17 cas ont été confirmés dans la capitale, Kampala.

Si ces cas sont liés à des foyers épidémiques connus, le fait même que des cas soient recensés dans une ville densément peuplée souligne le risque très réel d'une nouvelle transmission, et la nécessité très pressante d'une préparation accrue dans les districts et les pays voisins.

L'OMS continue d'œuvrer en étroite collaboration avec le gouvernement ougandais et ses partenaires pour faire face à la flambée et nous continuons à préconiser une riposte mondiale renforcée et un investissement accru des donateurs.

Pour soutenir les efforts de riposte, hier l'OMS a débloqué 5, 7 millions de dollars des États-Unis supplémentaires provenant du Fonds de réserve pour les urgences, qui viennent s'ajouter aux cinq millions de dollars des États-Unis débloqués précédemment.

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Enfin, la semaine prochaine, l'Égypte accueillera la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de 2022, ou COP27, au cours de laquelle les pays évalueront les progrès accomplis dans la réalisation de l'objectif convenu consistant à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.

La réalisation de cette cible présentera d'énormes avantages pour la santé humaine ; en revanche, si l'on n'y parvient pas, les risques seront considérables.

Le changement climatique a déjà plusieurs répercussions sur la santé : l'augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, un plus grand nombre de flambées épidémiques et davantage de problèmes de santé mentale.

Dans la région de la Corne de l'Afrique, en raison des sécheresses et des inondations, 47 millions de personnes sont confrontées à une famine aiguë et 18 millions de personnes ont été déplacées.

Dans la région du Sahel, en Afrique de l'Ouest et centrale, la température augmente 1,5 fois plus vite que la moyenne mondiale, et des inondations, des sécheresses et des conflits alimentent une crise alimentaire.

De nombreux pays du Sahel sont actuellement touchés par les inondations, y compris le Nigéria, où 600 personnes ont perdu la vie et 1,4 million de personnes ont été déplacées.

Au Pakistan, des inondations sans précédent ont ravagé de larges parties du pays. Les répercussions seront ressenties pendant encore des années. Plus de 33 millions de personnes ont été touchées et près de 1 500 centres de santé ont subi des dégâts.

Dans le monde entier, le changement climatique alimente les flambées de choléra et de dengue, et augmente le risque d'apparition de nouveaux agents pathogènes à potentiel épidémique et pandémique.

Le changement climatique exacerbe les maladies et la malnutrition, qui ont un effet multiplicateur.

En effet, les personnes malades sont plus susceptibles d'être mal nourries, et les personnes mal nourries sont plus susceptibles de contracter une maladie et de mourir.

La crise climatique est une crise sanitaire.

L'OMS invite les gouvernements à éliminer progressivement, de manière juste, équitable et rapide, les combustibles fossiles et à passer à un avenir énergétique propre.

J'ai maintenant le plaisir d'accueillir mon ami Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence.

Bienvenue Martin et merci d'être parmi nous. Vous avez la parole.

[M. GRIFFITHS S'ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci, Martin.

J'ai maintenant le plaisir d'accueillir Nimo Hassan, Directrice du Consortium des ONG somaliennes, où elle travaille avec les communautés pour atténuer l'impact de l'insécurité alimentaire.

Bienvenue Nimo, et vous avez la parole.

[MME HASSAN S'ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci, Nimo, et merci pour tout ce que vous faites avec les communautés en Somalie. C'est ce type d'activités menées sur le terrain qui fait vraiment la différence.

Notre troisième et dernière invitée est Rosamund Adoo-Kissi-Debrah, Fondatrice et Directrice de la Fondation Ella Roberta, et militante pour la lutte contre la pollution de l'air.

Bienvenue Rosamund et vous avez la parole.

[MME ADOO-KISSI-DEBRAH S'ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci Rosamund et merci de plaider inlassablement en faveur de la qualité de l'air.

Comme vous, l'OMS s'est engagée à attirer l'attention sur les effets du changement climatique sur la santé.

Outre notre travail normatif, l'un des moyens par lequel nous y parvenons est le Festival du film " Santé pour tous ", qui en est à sa quatrième édition.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu'à la fin du mois de janvier.

Outre les catégories habituelles, à savoir la couverture sanitaire universelle, les situations d'urgence sanitaire et l'amélioration de la santé et du bien-être, nous proposons deux catégories spéciales cette année : la santé sexuelle et reproductive, et le changement climatique et la santé.

Le Festival du film " Santé pour tous " fera également partie du pavillon de la santé à la COP27 et sera inclus à un événement parallèle sur la communication efficace sur le changement climatique et la santé.

Nous sommes ravis que l'actrice américaine Sharon Stone ait de nouveau accepté d'être jurée, et nous sommes impatients de constituer un autre jury de haut niveau composé d'experts en santé et en cinéma.

Des informations sur la façon de soumettre un film sont disponibles sur le site Web de l'OMS.

Tarik, c'est à vous.