C'est une fin de semaine particulièrement morose que les habitants de la Capitale connaissent. La saison pluvieuse, même si elle n'est pas encore effective, commence à faire des siennes et les intempéries perturbent une vie déjà difficile sur le plan matériel. Les embouteillages, déjà si pénibles en temps normal, deviennent un véritable calvaire pour les automobilistes et les simples piétons. La Ville des Mille est redevenue la ville des mille bacs à ordure qui empuantissement l'air et détériorent sérieusement le cadre de vie et la santé de ses habitants.

La difficulté de vivre des Tananariviens

Les centres de santé et les dispensaires de la Capitale sont bondés dès les premières heures de la matinée. Ce sont des personnes qui ont des difficultés respiratoires et qui veulent se libérer de cette oppression sur leur poitrine. Les médecins sont débordés et ne peuvent pas leur accorder une attention soutenue. Ils en viennent à prescrire des sirops contre la toux et des médicaments plutôt banaux alors que leurs patients ont besoin de recevoir des traitements plus spécialisés.

Antananarivo a retrouvé ce taux de pollution qui lui permet de se trouver dans le classement des villes les plus insalubres de la planète. C'est un titre dont elle se serait bien passée et qui est en train de ternir son image. S'il ne s'agissait que d'un manque de considération d'observateurs extérieurs, cela pourrait se tolérer, mais c'est la santé de toute une population qui est en jeu.

L'atmosphère en train de s'alourdir parce qu'elle devient orageuse, et ne permet pas à cette pollution, causée par les gaz d'échappement des dizaines de milliers de voitures circulant en ville, de s'évacuer. Les Tananariviens voient les alvéoles de leurs poumons s'encombrer de ces particules nocives et se sentent de plus en plus oppressés. C'est une certaine fatalité qui est en train de s'abattre sur eux et qui pèse de plus en plus sur leurs épaules.