Plus de 200 éléphants sont morts à cause de la sécheresse au cours des neuf derniers mois au Kenya, selon un rapport dévoilé vendredi 4 novembre par le ministère du Tourisme. Le pays fait face à manque de pluies sans précédent depuis 40 ans, laquelle entraîne une surmortalité de la faune sauvage : éléphants, mais également zèbres, gnous, girafes...
Les amateurs de safaris l'ont déjà remarqué ; rarement les réserves naturelles du Kenya n'ont été à ce point jonchées de carcasses d'animaux sauvages. Les auteurs du rapport publié vendredi le confirment : la sécheresse en cours entraîne une " perte massive " de populations d'animaux sauvage. Entre février et octobre 2022, 205 éléphants ont succombé au manque d'eau, ainsi que 512 gnous, 381 zèbres, 12 girafes et 51 buffles, selon le ministère kenyan du tourisme.
Au total, 14 espèces sont touchées par cette surmortalité, en particulier les herbivores, leur nourriture devenant plus rare lorsque la pluie manque. Le parc national d'Amboseli, au pied du Kilimanjaro, est le plus touché : 76 éléphants y sont morts en neuf mois, sur une population de 1 900. Parmi eux, il y avait 45 éléphanteaux, victimes de " malnutrition ". Faute de pâturages pour se nourrir, leurs mères ne produisent pas assez de lait pour leur permettre de survivre, expliquent les auteurs du rapport.
Dans le parc national voisin de Tsavo, " quatre éléphanteaux " ont également été " la proie des lions, leurs mères étant trop faibles pour les protéger " peut-on lire dans ce document. Les auteurs alertent également sur la situation du zèbre de Grévy, une espèce menacée, présente surtout autour de Laikipia. 45 zèbres de Grévy sont morts à cause de la sécheresse depuis février, sur une population estimée à environ 2 000.