Inclure des femmes leaders d'opinion dans le processus de désarmement communautaire. C'est la mission assignée, hier, à Abidjan à des organisations féminines par le contrôleur général de police, Djokouéhi Léon.
" Les femmes sont les premières victimes des crises armées, de coups d'État et des menaces terroristes quand, devenues veuves, elles se retrouvent cheffes de famille si elles ne sont pas victimes de viols, de mariages forcés ou autres féminicides", a regretté le président de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC), le contrôleur général de police, Djokouéhi Djibré Léon. C'était hier, lors d'un atelier de sensibilisation des femmes leaders d'opinion sur la problématique des ALPC à Abidjan.
Consciente du rôle joué par les femmes dans la prévention et résolution des conflits, la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre a organisé un séminaire pour sensibiliser une vingtaine de femmes leaders d'opinion au terrorisme et aux dangers liés à la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre.
Ce sont des représentantes d'une vingtaine d'organisations féminines qui ont été formées sur les dangers liés à la prolifération, l'utilisation des Alpc et le terrorisme afin de contribuer à ramener la paix et la sécurité au sein des communautés.
Les participantes se sont également imprégnées des thématiques liées à ce fléau, pour interagir avec les experts pour plus d'efficacité dans leurs actions. Afin de l'instauration d'un environnement de paix et de sécurité durable dans leurs différentes communautés. Le Lieutenant de Police Allah Kouadio Alban a exposé sur la problématique des Alpc et le terrorisme. Quant à Kouamé Patrice, Secrétaire exécutif adjoint de la ComNat-ALPC, il a décliné les missions et mandats de son organisation.
" Nous sommes heureuses d'avoir participé à cet atelier qui nous a permis de comprendre ce que c'est qu'une arme légère. Nous souhaitons le désarment de jeunes dans les différentes gares routières ", a déclaré Yvonne Golé Lou, présidente du marché gouro à Adjamé.
Pour rappel, la Cedeao dénombre près de 10 millions d'armes légères et de petit calibre (ALPC) en circulation illicite au sein de ses États membres. La question du terrorisme et des dangers liés à la détention illégale des ALPC menace fortement la stabilité et l'économie des pays de la sous-région.
