Afrique: Climat et développement - Un rapport de la Banque mondiale pour l'action

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry reçoit officiellement la présidence de la COP des mains de l'ancien président.

Climat et développement, un rapport pour l'action. À la veille de la COP27, la Banque mondiale publie un rapport global sur une série d'études menées dans plus de 20 pays, dont l'Argentine, le Bangladesh, la Turquie, mais également le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, l'Égypte ou encore le Ghana. Il en ressort qu'en moyenne, un investissement annuel de 1,4 % du PIB pourrait réduire les émissions des pays en développement de 70 % d'ici à 2050.

Ce rapport se veut être une contribution sur comment les pays en voie de développement peuvent atteindre leurs objectifs de développement, mais aussi de transition énergétique.

" On trouve, dans tous les pays, qu'on peut faire des réductions massives d'émissions sans sacrifier la croissance économique, le développement et la réduction de la pauvreté. Donc, dans nos rapports, on a des réductions à hauteur de 70 % en 2050. Cette réduction de 70 % en 2050 se fait sans aucun impact sur la croissance économique, voire avec des gains qui sont liés soit au fait que les pays auraient besoin de moins importer de carburant fossile, pétrole et gaz, soit des gains liés à la pollution de l'air, soit des gains liés à de l'efficacité quand on a des systèmes qui sont en termes d'efficacité énergétique ou en termes de congestion dans les villes, par exemple, et qui sont plus efficaces ", explique Stéphane Hallegatte, conseiller principal sur le changement climatique à la Banque mondiale.

Une série de conditions est avancée comme la bonne mise en œuvre des politiques, l'implication du secteur privé et la protection des populations les plus vulnérables. Pour parvenir à cet objectif, la Banque mondiale estime que l'investissement de chaque État doit d'être en moyenne de 1,4 % du PIB.

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" Ce 1,4 % cache le fait que l'on est plutôt de l'ordre de 1% à 2 % dans les pays à revenus intermédiaires élevés et plutôt au-dessus de 5 % dans les pays à revenus très bas. Et donc, pour ces pays à revenus très bas, cela ne représente pas des sommes absolues, gigantesques parce que ces pays sont très pauvres, donc même 5 % de leur PIB, ce n'est pas énorme ? Cependant, pour ces pays, s'il n'y a pas des aides pour financer ces investissements, ce sera très, très difficile de financer cette transition ", ajoute Stéphane Hallegatte.

Aussi, la Banque mondiale appelle les pays les plus riches à soutenir ces États avec des aides concessionnelles, y compris des dons.

La question que pose le rapport sur le Cameroun, c'est comment est-ce qu'on peut y obtenir plus de réduction de la pauvreté, dans les décennies qui viennent. C'est un pays qui a des richesses naturelles énormes, mais qui sont très vulnérables aux changements climatiques et donc le rapport propose beaucoup de mesures pour mieux utiliser les ressources naturelles du pays.

Stéphane Hallegatte: le Cameroun, un exemple parlant

INFO | Un investissement de 1,4 % du PIB par an permettrait de réduire les émissions de #GES de 70 % d'ici à 2050 et de renforcer la résilience des pays.#ClimateActionWBG #ClimateAndDevelopmenthttps://t.co/F5NAysCkAL-- Banque mondiale (@Banquemondiale) November 3, 2022

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