Dans un communiqué du ministère de la Culture publié ce samedi 5 novembre, la ministre Catherine Kathungu Furaha a apporté " son soutien " au chanteur Fally Ipupa, après les incidents lors du concert de l'artiste samedi 29 octobre au Stade des Martyrs à Kinshasa. Selon le premier bilan des autorités, 11 personnes y sont décédées, dont deux policiers.
Dans son " message de solidarité " à Fally Ipupa, la ministre Catherine Kathungu Furaha demande que des " enquêtes approfondies soient menées ". Elle présente ses condoléances aux familles des victimes et demande à ne pas " céder à la manipulation ou à la récupération qui tenterait de nuire " à Fally Ipupa.
" Après ce spectacle, il est renseigné des pertes de vies humaines dont l'origine serait consécutive à la surpopulation des mélomanes présents au stade, ayant provoqué des cas de décès par asphyxie ", peut-on lire dans le communiqué, qui ne précise pas le nombre de décès.
" En attendant, le rapport final des enquêtes diligentées par les autorités compétentes, le ministère de tutelle demande aux uns et aux autres de ne pas céder à la manipulation ou à la récupération qui tenterait de nuire à la personne de l'artiste et de le mêler dans une manœuvre de destruction ".
Dès dimanche matin, le vice-ministre de l'Intérieur annonçait que deux des onze victimes étaient des policiers, dont un s'était blessé avec son arme. Daniel Asselo n'en incriminait pas moins l'organisateur du concert : il est activement recherché et " ildoit être puni " parce qu'" ilest allé au-delà de la capacité du stade ", disait-il.
La police a assuré avoir mobilisé 2 500 policiers pour maintenir l'ordre autour et à l'intérieur du stade de 80 000 places assises. Selon le communiqué du chef de la police, c'est sans doute le trop-plein de spectateurs - ils étaient plus de 120 000 - qui a provoqué le drame du 29 octobre durant ce concert de Fally Ipupa, marquant les 16 ans de carrière de l'artiste.