En 2015 les gens de la communauté musulmane ont découvert mon homosexualité, raconte le jeune Amadou Diallo.
Selon lui, le 8 Mai 2016, les gens de la communauté musulmane résidents en Guinée, plus précisément à Conakry, la capitale guinéenne sont venus dans ma chambre et mon ligoté avec mon partenaire gaie. Et lorsque je me suis échappé, je me suis immédiatement rendu au poste de police le même jour du 8 Mai 2016. Le 11 Mai, j'ai quitté la Guinée, car la police dit qu'elle ne peut pas me protéger contre la communauté musulmane.
Depuis que j'étais adolescent, j'ai compris mon homosexualité. J'avais bien ami avec lequel je ne me séparais presque jamais, c'était mon meilleur ami, mon partenaire du nom d'Aboubacar Bah. On s'aimait beaucoup et on faisait tous ensemble. Les gens de la communauté nous ont remarqué et ont fait des enquêtes à ce sujet. Ils ont finalement découvert que nous étions homosexuels malgré que nous nous cachions. Mon partenaire et moi avions reçu plusieurs discriminations, et un jour, les membres de la communauté musulmane sont venus rencontrer mon père à la maison pour l'informer de mon homosexualité, à son tour il a informé le chef religieux de la communauté musulmane. Après cette information mon père n'était pas d'accord avec ce qu'ils disaient, car il n'admettait pas que son fils soit homosexuel. Et cette communauté a par finir mis mon père en garde par des menaces de mort vis à vis de sa personne.
Aux dires de Sylla Aminata, une voisine d'Amadou Diallo, " le 08 mais 2016 vers la soirée la communauté musulmane a mis ses menaces à exécution en s'attaquant au domicile de la famille Diallo et en y mettant le feu dans lequel a péris tragiquement le père d'amadou Diallo et son partenaire. Ils ont été brulés vifs avec de l'essence et des pneus. Après les évènements tragiques j'ai entendu dire qu'amadou Diallo avait puis s'échapper grâce à l'aide de son petit frère et qu'il avait été contraint de quitter le pays car jusqu'à nos jours les gens de la communauté musulmane menace de mort amadou Diallo une fois qu'il allait réapparaitre dans le pays. Cette communauté poursuit ses recherches à son encontre et serait prête à l'assassiner le jour où il reviendra en Guinée " a-t-elle alerté.
Pour sa part, Keita Hamidou, résident dans la préfecture de Coyah "Grand Conakry", ingénieur de bâtiment de son état, dit être un des témoins de ces exactions enregistrées au domicile d'Amadou Diallo le 8 mai 2016. : " Ces personnes tenaient des propos très violents à l'encontre de Thierno Mamadou Oury et d'Amadou Diallo, également de son partenaire du nom d'Aboubacar Bah. C'était des propos similaires à des menaces de mort. C'était aux environs de 6H du soir lorsqu'un groupe de cette communauté a débarqué chez Mr Thierno Mamadou Oury Diallo. À son arrivée ce groupe aurait surpris Amadou Diallo dans sa chambre en plein relation sexuelle avec son partenaire nommé Aboubacar Bah. C'est ainsi qu'il a été décidé de fermer la porte et de les bruler avec de l'essence. Au même moment le père d'Amadou avait été enfermé dans une autre pièce ; si Amadou Diallo a réussi à s'échapper, son père et son partenaire eux ont été sauvagement assassinés ".
Enfin, c'est Bah Fatoumata Binta couturière qui aussi fait son témoignage sur les réunions des membres de cette communauté : " Au total, trois rencontres ont été tenues à l'issue desquelles des décisions ont été prises relatives à l'interdiction à la famille de Thierno Mamadou Oury Diallo la mosquée pour effectuer des prières ainsi que de la participation aux cérémonies sociales. À cela s'ajoute les évènements malheureux qui sont intervenus où des morts d'hommes ont été enregistrés " a-t-elle déploré. C'est pour cette raison que Amadou Diallo a décidé de quitter le pays et de ne plus y revenir.
