Madagascar: Présidentielle 2023 - Hery Rajaonarimampianina n'est pas encore candidat

Hery Rajaonarimampianina .

Les sympathisants de Hery Rajaonarimampianina devront encore attendre pour savoir si leur poulain sera dans la course à la magistrature suprême lors des échéances prochaines, prévues en 2023. L'ancien président de la République a été sollicité, samedi dernier à Paris, par le coordonnateur national du parti Hery Vaovao ho an'i Madagasikara, Rivo Rakotovao, pour faire partie des prochains challengers de la prochaine présidentielle avec les étendards du parti. Ce dernier a souligné, durant son discours lors de la conférence-débat du samedi à Yooma 51 Quai de Grenelle, Paris XVe, " avoir porté les aspirations des membres du parti et de voir de nouveau Hery Rajaonarimampianina briguer un autre mandat ".

Légitimer. Pourtant la question reste toujours en suspens. Hery Rajaonarimampianina a esquivé, samedi, l'appel de son parti quant à sa prochaine candidature. Il préfère entretenir le flou sur le sujet. " Les conditions nécessaires ne sont pas encore remplies ", a avancé Hery Rajaonarimampianina quand il a abordé le contexte actuel qui mène vers les élections prochaines. " Les violations de la Constitution et des lois en vigueur font légion. Et les problèmes socio-économiques s'accumulent à l'insécurité qui ravage ", cite-t-il. Et de poursuivre que " je ne peux pas m'aventurer ni m'associer à des situations pareilles qui ne peuvent que nuire au pays ", martèle l'ancien président de la République. Il ne compte alors pas " légitimer " toutes " ces choses inadmissibles ", soutient-il.

Dialogue. Hery Rajaonarimampianina est convaincu que le " peuple est dans le désarroi et le pays à la dérive ". Mais il pose " ses " conditions et préfère, pour le moment, écarter d'un revers de main les " aspirations " de ses partisans. Il préfère ainsi " assainir " et " dialoguer " pour fournir " un environnement favorable et propice à l'apaisement " avant les élections. L'ancien président a donc fait référence à sa décision, en 2018, " d'éviter à tout prix une effusion de sang dans le pays " quand son régime a été " témoin " de " l'importation d'armes de guerre dans le pays " à la veille des élections présidentielles. " L'objectif est de parvenir à stabiliser le pays ", martèle-t-il. Hery Rajaonarimampianina court alors derrière la " concertation " qui est déjà véhiculée par son parti. " C'est dans ce cadre que nous pouvons discuter des intérêts nationaux ", argumente-t-il. Et d'annoncer qu'il est même " prêt à dialoguer avec le président de la République s'il a la volonté ".

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Échiquier national. Face à Hery Rajaonarimampianina, les autres prétendants s'échauffent déjà sur le terrain. Notamment Marc Ravalomanana qui a annoncé sa candidature l'année dernière et sillonne l'île pour mobiliser ses militants. Le président de la République est aussi sur tous les fronts pour défendre son bilan en vue d'un prochain mandat même si candidature, déjà sollicitée par ses partisans, n'est pas encore actée. Dans le camp de l'opposition, il est accusé de mener une campagne avant l'heure. Le parti HVM, quant à lui, ne parvient pas encore à convaincre son candidat de mettre ses pieds dans l'arène pour faire face aux deux autres pointures. Quoiqu'il en soit, la conférence tenue par les deux cadors du HVM à Paris, ce samedi, veut témoigner de l'existence du parti sur l'échiquier politique national. Elle s'est déroulée sous les regards et l'attention de quelques personnalités déjà connues du monde politique malgache. On note, entre autres, la présence d'anciens ministres comme Auguste Paraina ou Ralava Beboarimisa. D'autres politiciens qui vivent actuellement en France ont également répondu à l'invitation du parti, comme le membre du parti Leader Fanilo Thierry Rajaona, ou l'ancien représentant de Madagascar auprès de l'Unesco Ny Toky Andriamanjato. La présidente du RMDM France, Fanirisoa Ernaivo, était également présente, samedi, à l'hôtel Yooma 51 Quai de Grenelle, Paris 15ème.

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