Madagascar: Protection de l'environnement - Un lien indéniable avec la sécurisation foncière

Les schémas d'aménagement communal ou SAC ont non seulement allégé les conflits et litiges fonciers dans les communes disposant de ce document dans la région Diana même si ils ne sont pas intégralement résolus mais contribuent aussi au développement des projets verts, explique Rindraniaina Miarisoa, conseiller technique en planification territorial, en sécurisation foncière et en transfert de gestion des ressources naturelles du programme PAGE/GIZ de cette région.

Selon la loi n° 2015-051 du 03 février 2016 portant Orientation de l'Aménagement du Territoire, toutes les communes rurales de la Grande île devraient être dotées de ce schéma. Malheureusement, les ressources de la plupart des communes ne leur permettent pas cette dotation sans l'appui de partenaires techniques et financiers. Pour la région Diana, seules 16 communes rurales sur les 57 existantes disposent d'un schéma d'aménagement communal grâce à l'appui du programme PAGE 1 exécuté par la GIZ entre 2014 et 2020.

Le SAC est un document ou plus précisément une planification territoriale conçue par le ministère de l'Aménagement territorial et les partenaires techniques et financiers avec les populations locales, pour appuyer les communes rurales dans la gestion de leurs activités de développement pour 15 ans.

Dans ce document, des terrains sont délimités pour être dédiés au reboisement ou l'installation de pépinières, d'autres à l'extension du village par exemple. Ce document a largement contribué à l'expansion du reboisement villageois individuel grâce à l'appui offert aux populations locales dans la régularisation foncière. Les reboiseurs étant propriétaires du terrain qu'ils exploitent, ils deviennent également propriétaires du bois qu'ils produisent.

%

Les activités d'appui de ces 16 communes se poursuivent à travers le programme PAGE 2 exécuté par la GIZ et financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) jusqu'en 2024. Cette fois-ci, il s'agit de la mise en œuvre de tous les projets verts dans ces 16 communes. Ils sont destinés à contribuer au renforcement de la protection de l'environnement mais également à donner aux populations locales des sources de revenus stables. Parmi ces projets, il y a l'installation d'unités de transformation de miel ou d'anacarde (noix de cajou) ou encore de séchage de moringa entre autres... Des filières génératrices de revenus qui encouragent la population à être plus protectrice envers les ressources naturelles de leur commune.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.