Egypte: La COP de tous les dangers

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry reçoit officiellement la présidence de la COP des mains de l'ancien président.

Ouverte dimanche à Charm El-Cheikh, en Egypte, la vingt-septième édition de la conférence sur le climat débouchera très probablement, douze jours plus tard, le 18 novembre très exactement, sur un nouvel échec de la mobilisation mondiale contre le dérèglement climatique. En dépit des nobles déclarations que prononceront nombre de hautes personnalités des cinq continents, l'on peut, en effet, être certains dès à présent qu'aucune décision concrète ne sera réellement prise à l'échelle planétaire afin de protéger l'humanité contre ses dérives destructrices. Et que, de ce fait, les dangers qui menacent notre espèce animale s'aggraveront de façon dramatique d'ici à la fin de ce siècle.

Preuve de la gravité de cette situation, l'Organisation des Nations unies elle-même a pris soin de lancer un nouveau cri d'alarme à quelques semaines du début de la COP 27. Elle l'a fait en indiquant, dix jours avant son ouverture, que le réchauffement de l'air que nous respirons tous atteindra, voire même dépassera

2, 5 degrés centigrades dans les décennies à venir. Soulignant le fait que les gouvernements ne prennent toujours pas, quoi qu'ils en disent, les décisions qui permettraient de stopper le réchauffement climatique, elle a souligné les conséquences inévitables d'une nouvelle " année gâchée " qui a atteint de nouveaux records dans la hausse du niveau des gaz à " effets de serre " dans l'atmosphère que nous respirons. Un constat qui montre à quel point l'Accord de Paris sur le climat n'a pas été respecté par ceux-là même qui l'avaient conclu en décembre 2015, puis signé le 22 avril 2016.

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Le temps que nous vivons est d'autant plus inquiétant, préoccupant, que les effets destructeurs du dérèglement climatique ne cessent d'augmenter sur tous les continents que compte la planète Terre : multiplication des tempêtes et des tornades, fonte de la neige sur les deux pôles et sur les glaciers des montagnes, montée rapide du niveau des océans et aggravation des menaces très directes qui en découlent pour leurs rives, hausse continue de la température, désertification de régions entières du globe dont les populations se voient contraintes d'émigrer, etc., etc... Une dérive générale contre laquelle les cent-quatre-vingt-treize signataires de l'Accord de Paris se sont montrés jusqu'à présent incapables de lutter.

Dans un contexte aussi inquiétant, il reste à espérer que la voix des pays du Tiers Monde qui se sont engagés concrètement dans la protection de la nature - le Congo est en bonne place dans ce petit groupe de nations - sera enfin écoutée, entendue. Si tel n'est pas le cas, la COP 27, dont nous allons suivre avec la plus grande attention les péripéties, s'inscrira dans l'histoire comme une nouvelle étape sur la voie de la destruction de l'espèce humaine.

Oui cette nouvelle Conférence mondiale sur le climat est bien la COP de tous les dangers.

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