Afrique: S'unir ou périr - Les grands de ce monde tancés à la COP

Cérémonie d'ouverture de la COP27, 7 novembre 2022.

Le monde va droit au " suicide collectif " si vous n'agissez pas vite et fort face à la crise climatique qui s'accélère, a lancé lundi le patron de l'Organisation des Nations unies (ONU) aux grands de ce monde venus s'exprimer devant la conférence climat en Egypte.

"L'humanité a un choix : coopérer ou périr. C'est soit un Pacte de solidarité climatique, soit un Pacte de suicide collectif", a lancé Antonio Guterres aux 100 chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Charm el-Cheihh, en Egypte, au début de la COP27.

"Nous sommes sur l'autoroute vers l'enfer climatique avec le pied toujours sur l'accélérateur", a ajouté le secrétaire général, dont les avertissements sur la gravité de la crise climatique deviennent de plus en plus stridents.

Car face à l'urgence, il s'agit de mettre le maximum de pression sur les pays pour qu'ils renforcent la lutte contre le réchauffement. C'est "La question déterminante de notre temps", qu'il serait "inacceptable, scandaleux et autodestructeur" de reléguer "au second plan", a-t-il martelé.

Les engagements actuels sont pourtant loin d'être à la hauteur des objectifs de l'accord de Paris de 2015, pierre angulaire de la diplomatie climatique. A savoir contenir le réchauffement de la planète nettement sous +2°C, et si possible à +1,5°C. Les dernières contributions nationales, si elles étaient pour une fois pleinement respectées, laisseraient au mieux le monde sur une trajectoire de +2,4°C d'ici à la fin du siècle, selon l'ONU. Et avec les politiques menées actuellement, c'est une catastrophe +2,8°C qui se profile.

Une des hypothèques pesant sur la lutte climatique est le regain de tensions entre la Chine et les Etats-Unis. Leurs présidents ne se croiseront pas à Charm el-Cheikh mais devraient se voir la semaine prochaine à Bali, au G20. Le patron de l'ONU les a appelés à assumer leur "responsabilité particulière" en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre comme de solidarité financière. Le président français a également appelé les pays riches non-européens à payer leur part.

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Ce volet des finances, notamment l'aide des pays riches aux plus pauvres, les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement mais souvent les plus exposés aux impacts, est un des dossiers les plus épineux de cette COP27.

Pour la première fois, la question du financement des dommages déjà causés par le réchauffement sera à l'agenda officiel d'une COP. Ils se comptent déjà en dizaines de milliards de dollars - plus de 30 par exemple pour les récentes inondations qui ont mis sous l'eau un tiers du Pakistan - et devraient croître fortement.

Les pays vulnérables réclament un mécanisme de financement spécifique. Les plus riches n'ont toujours pas tenu leur engagement de fournir en 2020 aux plus pauvres 100 milliards de dollars par an d'aide pour la réduction des émissions et l'adaptation aux effets du changement climatique.

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