Après Pretoria, Nairobi. Depuis ce lundi 7 novembre, des représentants du gouvernement éthiopien ainsi que les autorités du Tigré poursuivent les discussions à Nairobi, au Kenya, quatre jours après la signature d'un accord de " cessation des hostilités ", en Afrique du Sud. Cette fois, la rencontre concerne les chefs d'état-major des deux camps. L'objectif affiché est d'avancer dans la mise en œuvre de l'accord et notamment sur la question du désarmement.
Le médiateur de l'Union africaine avait prévenu : l'accord conclu, mercredi 2 novembre, " ne marque pas la fin du processus de paix, plutôt son commencement ". Cet accord prévoyait d'ailleurs que les commandants militaires des deux camps se retrouvent sous cinq jours pour avancer sa mise en œuvre, une " promesse tenue ", s'est félicité ce lundi matin, à Nairobi, le médiateur Olusegun Obasanjo.
" Le fait qu'ils soient ici, permet à tout le monde d'espérer que les progrès attendus vont se concrétiser. Pour moi, le premier signe de progrès est le fait qu'ils ont établi entre eux une ligne téléphonique directe par laquelle ils peuvent s'appeler s'il se passe quoi que ce soit dans le cadre du processus de désarmement ", a-t-il tenu à souligner.
À Pretoria, en effet, les Tigréens se sont engagés à désarmer le TPFL, dans les trente jours, mais tout reste à faire. L'objectif semble ambitieux, d'autant que malgré la signature de l'accord, les combats se poursuivent.
L'Union africaine espère également que cette réunion de Nairobi aboutira à une feuille de route pour la restauration de l'aide humanitaire et des services dans le Tigré.
La réunion qui a débuté ce lundi est prévue pour durer trois ou quatre jours.