Sénégal: Palmarès des JCC Carthage - Les films sénégalais "Xalé" meilleure interprétation féminine et "Astel" Tanit de bronze

7 Novembre 2022

La 33ème édition des Journées cinématographiques de Carthage s'est achevée, samedi 5 novembre, à Tunis, avec la consécration du film tanzanien " Les Révoltés (Vuta N'Kuvute) ".

Le Sénégal s'est fait distinguer, à travers " Xalé : Les blessures de l'enfance " de Moussa Sène Absa, qui a remporté le Prix de la meilleure interprétation féminine et " Astel " de Ramatoulaye Sy, le Tanit de bronze dans la section des courts métrages de fiction.

Après une semaine de projection et d'activités professionnelles dédiées aux cinémas de l'Afrique, du monde arabe, de l'Asie et de l'Amérique latine, la 33ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc) a été clôturée, samedi soir, à la Cité de la Culture de Tunis. L'édition des Jcc, cette année, a vu la consécration de deux films sénégalais.

Il s'agit du long métrage de fiction " Xalé : Les blessures de l'enfance " du réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa, qui a remporté le Prix de la meilleure interprétation féminine et du court métrage de fiction " Astel " de Ramatoulaye Sy, Tanit de bronze. Avec ce film, le jury, présidé par le Marocain Mohammed Abderrahman Tazi, a été convaincu par la subtilité du scénario, mais aussi son propos " simple " et " universel ". Il y est question de la vie d'une jeune fille de 13 ans, Astel qui " accompagne tous les jours son père dans la brousse ".

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Ainsi, ils doivent suivre " ensemble leur troupeau de vaches ". Toutefois, " un jour, en plein désert, la rencontre entre la jeune fille et un berger vient bouleverser le quotidien paisible entre Astel et son père ". Le film a fait sa première mondiale en 2021, à Toronto. Avec plus d'une cinquantaine de sélections dans des festivals, " Astel " a remporté plus d'une dizaine de prix, dont une distinction au Festival international du film francophone de Namur.

Pour la distributrice de cette fiction, Claire Diao, il est même éligible pour les meilleurs courts métrages de fiction à la 95ème cérémonie des Oscars et pour les César français du meilleur court métrage en 2023.

Avec la distinction de ces deux productions, le Sénégal inscrit son nom sur le palmarès de cette 33ème édition des Journées cinématographiques de Carthage où 599 films ont pris part. Ce qui traduit la dynamique du septième art sénégalais ces dernières années.

" Les Révoltés (Vuta N'Kuvute) ", Tanit d'or des Jcc 2022

Le réalisateur du long métrage de fiction " Xalé : Les blessures de l'enfance " salue la récompense de son film à sa juste valeur. " Un prix d'interprétation pour une actrice principale, c'est toujours bien. Cela veut dire que le film est bon. J'ai bien aimé la réaction du public par rapport à mon film ", a déclaré Moussa Sène Absa. D'après lui, l'édition 2022 des Journées cinématographiques de Carthage a enregistré la participation de " très bons films ".

Par ailleurs, le Tanit d'or du long métrage de fiction, qui fait l'objet de tant de convoitises, est revenu au film tanzanien " Les Révoltés (Vuta N'Kuvute) " d'Amil Shivji. Celui-ci évoque les années de la colonisation britannique à Zanzibar en mettant en scène Denge, " un jeune combattant pour la liberté, qui rencontre Yasmin, une femme indienne zanzibarite, au milieu de la nuit, alors qu'elle est sur le point de se marier... ".

Le jury a salué " le propos politique et intime " du film, mais également sa " maîtrise cinématographique ". " Les Révoltés (Vuta N'Kuvute) " est le premier film tanzanien à avoir remporté le Tanit d'or, pour la toute première participation du pays aux Journées cinématographiques de Carthage. Un fait inédit qui a ravi l'équipe du film qui a fait part de sa " reconnaissance pour le cinéma tanzanien et africain ".

Pour les autres Prix, " Palestine 87 " de Bilel Al-Khatib de la Palestine a décroché le Tanit d'or dans la catégorie des courts métrages de fiction. Le Tanit d'or long métrage documentaire et court métrage documentaire est revenu respectivement aux films " Batata " de Noura Kevorkian du Liban et " Les gens classes " de Feras Mouhammad de la Syrie. " La vie me va bien " du Marocain Al Hadi Ulad Mohand s'est emparé du Prix de la Semaine de la Critique. Pendant ce temps, le Prix Tahar Chariaa, première œuvre, a été consacré à " La vie d'après " d'Anis Djaad de l'Algérie.

GERMAIN COLY, DIRECTEUR DE LA CINÉMATOGRAPHIE

" Je salue la présence du Sénégal sur le podium "

Le Directeur de la Cinématographie est " satisfait " de la présence du Sénégal sur le podium qu'il n'a pas manqué de saluer. " Il y a une satisfaction pour la participation du Sénégal qui a été plus qu'honorable. Nos films ont été distingués, à travers le film " Astel " qui a obtenu le Tanit de bronze. Le Sénégal s'est aussi distingué avec la meilleure interprétation féminine avec le film " Xalé : Les blessures de l'enfance " de Moussa Sène Absa ", a expliqué Germain Coly.

Selon lui, les Journées cinématographiques de Carthage constituent, aujourd'hui, un évènement " très important " dans le cinéma africain et du monde arabe. M. Coly s'est félicité aussi du fait que les deux œuvres sénégalaises primées ont toutes été soutenues par le Fonds de promotion de l'industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica). " Ces films ont existé parce que l'Etat s'est engagé, depuis le début, à financer les productions ", a-t-il ajouté.

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