Situé dans le Kouilou profond, plus précisément dans la sous-préfecture de Nzambi, le bac de la Noumbi ne dispose pas de rampes à l'extrémité permettant ainsi d'embarquer des véhicules. A la place, les passeurs utilisent deux planches aux risques et périls des usagers.

Unique moyen pour aller d'une rive à une autre, le bac de la Noumbi constitue une tradition fluviale qui perdure et demeure un véritable maillon social prisé de la population mais également des touristes.

Ce bac de près de 10 m de long peut accueillir des passagers et deux véhicules 4x4 au même moment. Il a pour fonction la traversée des personnes et de marchandises dans cet endroit isolé, loin des routes, des ponts des centres urbains.

Cette traversée de près de 200 m environ est l'une des plus petites croisières du pays, avec un trajet qui ne dure que près de trois minutes. Malheureusement, ce bac, considéré comme un élément valorisant du patrimoine culturel et touristique local, ne dispose pas de tabliers mobiles à l'extrémité permettant l'embarquement et le débarquement des véhicules légers ou des poids lourds. Les passeurs utilisent deux planches, aux risques et périls des usagers.

Interrogés sur cette question qui inclut la sécurité et la sureté des personnes et de leurs biens, les passeurs ont exprimé leur inquiétude et demandé aux autorités du pays d'installer cette rampe d'embarquement afin d'apporter plus de confort aux usagers et, surtout, sécuriser la montée et la descente des moyens roulants. " Nous avons peur qu'un véhicule se retrouve au fond de l'eau, ces deux planches sont une adaptation et cela ne rassure toujours pas ", a dit l'un des passeurs.

Notons que prendre son temps et surtout circuler de manière agréable et modérée, c'est tout ce que propose le bac de la Noumbi. Pendant le week-end, de nombreux passages se font la journée entre 6 h et 18 h, une occasion pour les touristes de glaner quelques informations auprès de ces passeurs.