Après deux mois d'arrêt des activités judiciaires pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail, les magistrats ont suspendu leur grève. Ils n'ont rien obtenu de concret sinon la promesse d'une revalorisation à partir de janvier 2023.
Ce mardi 08 novembre ressemble à un jour de remise en ordre dans les cours et tribunaux. Les bureaux fermés depuis deux mois ont rouvert. On nettoie la poussière, les dossiers abandonnés sont repris. Concrètement, le travail ne reprendra que dans quelques jours, le temps des réglages techniques.
Bruno Taoka, président du syndicat autonome des magistrats du Tchad explique : " Aujourd'hui, au niveau du parquet, ce sont les procès-verbaux qui vont arrive. Le procureur et le substitut tenteront de les qualifier. Et au niveau du civil, ce sont les reprogrammations ou bien l'enrôlement des dossiers qui vont être de mise pour être prêts la semaine prochaine. Pour ceux qui attendaient d'être libérés, ce sont également les ordres de mise en liberté définitifs qui vont être également signés par le procureur. "
Vendredi, les deux syndicats des magistrats ont eu une longue séance de travail avec le Premier ministre qui leur a permis d'obtenir quelques résultats." Les deux parties se sont séparée en signant un protocole d'accord où il était question de concéder 50% relatif aux indemnités et un arrêté interministériel a été également signé par le Premier ministre pour revoir l'échelonnement du point d'indice des magistrats ", conclut Bruno Taoka.
La grève est suspendue pour une période de trois mois et pourra reprendre fin janvier, selon les syndicats, si le gouvernement n'honore pas ses engagements.