Le Trésor américain a décidé d'imposer des sanctions à des personnes résidant en Afrique du Sud, lundi, pour leurs liens supposés avec le groupe État Islamique (EI) en Syrie et en Irak. Ces quatre hommes basés à Durban, sur la côte est du pays, ne peuvent désormais plus faire d'affaire avec des personnes ou des entreprises américaines. Des sanctions qui viennent s'ajouter à de premières mesures prises en début d'année.
Le Trésor américain accuse ces quatre hommes d'affaire d'avoir fourni " un soutien technique, financier ou matériel au groupe terroriste ". Il leur est, entre autre, reproché leurs liens avec Farhad Hoomer, un homme déjà visé par une première salve de sanctions américaines en mars, et qui avait été arrêté en 2018 pour des attaques à Durban, puis en 2021 pour possession d'armes : la justice sud-africaine avait finalement abandonner les deux dossiers par manque de preuves et de préparation du parquet.
Des entreprises aussi ciblées
Huit entreprises, liées à ces hommes, sont également la cible de ces sanctions, alors que Farhad Hoomer est notamment soupçonné d'être en lien avec des membres en République Démocratique du Congo (RDC).
L'État Islamique " continue d'être une menace à travers le continent africain " a souligné dans un communiqué Ned Price, le porte-parole du département d'État américain. Washington s'inquiète que l'Afrique du Sud puisse servir de plateforme pour faire transiter des fonds vers les branches africaines du groupe. Ces sanctions interviennent près de deux semaines après une alerte attentat diffusée par l'ambassade américaine à Pretoria.