Retour en force du délestage, des employés devant le PAC ou encore des problèmes de disfonctionnement, la société d'État traverse des moments difficiles. Et depuis lundi, les hauts responsables de la Jirama sont pris par des évaluations et des entretiens.
La société d'eau et d'électricité se trouve dans la tourmente. De longues réunions qui ont vu la présence des différents responsables de la Jirama, notamment, le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures, Andry Ramaroson et les membres du Conseil d'Administration - CA de la Jirama, et dont l'objet est l'évaluation des 36 directeurs généraux adjoints de cette société d'Etat, se sont déroulées depuis lundi. En marge de celle d'hier, le ministre s'est plaint de la difficulté de trouver ou bien de mettre en place des ressources humaines de qualité. Ce qui sous-entend qu'une défaillance conséquente, en la matière, est à observer au niveau de la Jirama surtout concernant les cadres.
Décevants
En effet, " le Conseil d'Administration, avec le ministre lui-même, ont passé au crible les dossiers des 36 Directeurs Généraux Adjoints de la Jirama ", explique une source concordante. " Jusqu'à hier, 6 dossiers ont déjà été traités et deux seulement ont été jugés valables ", indique notre source tout en affichant sa déception par rapport aux quatre autres. En tout cas, il s'agit des responsables qui ont été nommés depuis mars dernier. Ils sont évalués par rapport aux objectifs qui ont été posés depuis leur prise de fonction. " Ils doivent atteindre au moins 75% des objectifs fixés pour que leur dossier soit considéré comme valable ", continuent les explications. Bien évidemment, leurs compétences et leurs aptitudes à effectuer leurs tâches étaient parmi les critères d'évaluation.
Enquêtes
Dans sa publication d'hier, le ministre Andry Ramaroson n'a pas caché que des décisions seront prises et seront communiquées ce samedi. Il reste à savoir s'il s'agit d'une véritable prise de mesure pour le redressement de la Jirama ou bien une fuite en avant afin de détourner l'attention du grand public sur les problèmes qui incombent à la société d'État et face auxquels le ministre et ses collaborateurs ont du mal à trouver des solutions. Néanmoins, " certains devraient partir, certains seront maintenus et certains feront également l'objet d'une enquête ", a fait savoir le ministre tout en précisant que l'objectif est le redressement de la Jirama et la nécessité de travailler avec des citoyens intègres.
Consommateurs
Peu importe, ces derniers temps, aucune semaine ne passe sans que la Jirama, ou ses responsables, ne fasse parler d'elle. Pas plus tard qu'hier, une bonne partie de la capitale était plongée dans le noir durant des heures. Force est ainsi de constater que le service offert par la société d'eau et d'électricité de Madagascar était au centre de la réunion et de l'évaluation d'hier et que 2027 est encore loin pour espérer de véritables révolutions, gages d'un véritable développement dans ce secteur.