Congo-Kinshasa: Eviter le piège !

opinion

Les pays de la région, en complicité avec la communauté internationale, ne jurent que par le dialogue devant se tenir sous l'égide de la Communauté des pays de l'Afrique de l'Est. Plutôt qu'un sommet des chefs d'Etat, des contacts auraient été initiés dans le sens de convaincre la partie congolaise à accepter à la table des négociations la présence du M23. Une façon de prendre au piège le gouvernement congolais qui avait déclaré le M23, mouvement terroriste.

Pour une fois, la RDC tout entière dit non aux velléités expansionnistes de ces deux voisins qui ne cessent de convoiter ses minerais. Toutes les forces socio-politiques mobilisées comme un seul homme, s'opposent à ce énième dialogue sur la RDC.

L'assemblée nationale, au cours de la séance plénière du mardi 8 novembre, a interpelé le gouvernement sur la ligne rouge à ne pas franchir en lui interdisant de procéder à l'intégration, au mixage, au brassage ou à toute négociation tendant à intégrer au sein des forces armées, de la police nationale ou de tout autre service de sécurité des éléments issus de groupes armés.

Un exercice auquel s'est employé la RDC depuis le dialogue inter-congolais avec le brassage et mixage de tous les groupes armés. Une recette qui a démontré ses limites avec une armée noyautée par le Rwanda et l'Ouganda. Avec le 1+4, Joseph Kabila a accepté de tout donner en ouvrant aux ex-belligérants toutes les portes des institutions congolaises jusqu'aux forces de défense et de sécurité. Aujourd'hui encore, c'est un M23 bicéphale : une aile représentant les intérêts de l'Ouganda et l'autre aile ceux de Kigali qui croit rééditer le même exploit. Mais ce temps-là est révolu.

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La RDC est fatiguée de ces dialogues surtout qu'il a été mis en place des mécanismes visant à intégrer tous les groupes armés opérant en RDC. Négocier en aparté avec le M23, c'est non seulement accorder une prime à ceux qui ont porté les armes pour revendiquer quoi que ce soit, mais ça serait renier tout ce qui avait été conclu avec les autres groupes armés à Nairobi.

D'ailleurs, le chef de l'Etat s'est fait représenter en Egypte et la voix du Congo a été entendue. L'agenda interne du président de la République risque de ne pas lui permettre de faire le déplacement de la prochaine rencontre des pays de l'Afrique de l'Est. La RDC est préoccupée par la reconquête de son territoire occupé par les pantins de Museveni et de Kagame. Haro à la distraction !

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