Dakar — L'universalité, l'annualité, l'unicité, la spécificité et l'équilibre constituent "les principes budgétaires" régissant la Loi de Finances au Sénégal, a rappelé, mercredi, l'expert en fiscalité Mamadou Ngom.
Le principe d'universalité signifie "qu'il n'y a pas de règle de non affectation et de non compensation", a dit l'expert lors d'une session de renforcement de capacités des acteurs de la presse sur la Loi de Finances au Sénégal.
Cette activité est à l'initiative de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (COSYDEP).
Elle devrait permettre aux bénéficiaires de "s'approprier" les enjeux et défis du financement domestique de l'éducation, selon les organisateurs.
Dans cette perspective, l'expert a expliqué que le principe d'universalité fait qu'il est "impossible de donner le budget de l'éducation à la santé".
Evoquant le principe "d'annualité", M. Ngom souligne que "le budget est calé sur une année civile". Il a donné l'exemple des Etats-Unis où l'année budgétaire commence le 1er octobre, alors qu'au Japon, il entre en vigueur le 1er avril de l'année.
"L'unicité du budget veut dire que le citoyen ou toute personne intéressée par le budget ne doit pas avoir besoin de consulter d'autres sources pour avoir le budget", a-t-il relevé, ajoutant que "les chapitres et les paragraphes constituent le principe de spécificité budgétaire".
Le dernier principe budgétaire, selon Mamadou Ngom est "l'équilibre". Ce principe est évoqué quand "les recettes sont égales aux dépenses", a soutenu l'expert.
Se félicitant de cette session, le Directeur Exécutif de la COSYDEP, Cheikh Mbow a insisté sur la nécessité "d'améliorer" le niveau de maîtrise des acteurs de la presse des enjeux de l'éducation et la nécessité d'un "financement domestique" à la mesure des besoins.