Ile Maurice: Trafic de drogue - Des travailleurs-étudiants étrangers impliqués

10 Novembre 2022

L'ouverture de notre économie aux étudiants et travailleurs à temps partiel a-t-elle été faite n'importe comment ? Le député Juman a évoqué ce problème. Ehsan Juman a demandé en juillet au Premier ministre comment se fait-il qu'un étudiant nigérian, un certain A. O., a pu déposer quotidiennement entre Rs 15 000 et Rs 40 000 sur son compte bancaire et a pu transférer Rs 2 millions au Nigeria. Il a aussi demandé comment une autre étudiante, M., a pu envoyer Rs 5 millions au bout d'un an. Le député travailliste a ajouté que ce ne sont que deux exemples parmi tant d'autres. En réponse, le Premier ministre a rappelé que ce sont les institutions financières qui doivent rapporter tout cas de "suspicious transactions" à la Financial Intelligence Unit. C'est vrai. Mais, en amont, il semble qu'il n'y ait pas beaucoup de contrôle.

Pour Ehsan Juman, que nous avons contacté : "Alors que ces étudiants devaient recevoir des devises de leur pays pour financer leurs études, ce sont eux qui renvoient de précieuses devises dans leur pays. Beaucoup de ces derniers seraient des trafiquants de drogue, selon moi. Bien sûr, ces étudiants travaillent un peu partout légalement mais beaucoup écoulent de la drogue importée par eux-mêmes ou par d'autres, surtout durant les week-ends." En permettant à ces étudiants de faire de petits boulots à la semaine, nous dit-il, ils sont libres de faire n'importe quoi. "Alors que s'ils avaient un emploi fixe, l'employeur aurait un contrôle sur eux. C'est le système qui crée des trafiquants."

Nous sommes dans l'attente des chiffres concernant les arrestations d'étudiants/travailleurs étrangers liées au délit de drogue, que nous avons demandés au bureau de commissaire de police.

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