Depuis la diffusion d'un reportage sur la milice russe Wagner au Mali, le journaliste Malick Konaté est menacé.
Après la diffusion d'un reportage sur la présence du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali sur la chaîne française BFMTV le 31 octobre dernier, un journaliste malien, Malick Konaté, est victime de menaces. Il est notamment accusé de " haute trahison " par le collectif de défense des militaires (CDM), un groupe proche des autorités de transition.
Une situation " extrêmement préoccupante " pour Sadibou Marong, coordinateur de Reporters sans frontières (RSF) en Afrique de l'Ouest. " Ils sont partis jusqu'à le considérer comme l'ennemi public du Mali, une proie à abattre, un journaliste à éliminer. Donc, ça, c'est extrêmement grave ", s'indigne-t-il.
" C'est un journaliste indépendant qui collabore avec beaucoup de chaînes et aussi des médias internationaux. Et c'est essentiellement pour cela qu'il est ciblé actuellement ", ajoute le coordinateur de RSF, précisant que l'organisation a interpellé les autorités maliennes sur le sujet.
Pour lui, cette situation représente " la chute libre " de la liberté de la presse au Mali. " Aujourd'hui, c'est Malick Konaté, mais demain ça va être n'importe quel autre journaliste qui pourrait craindre pour sa vie ", conclut Sadibou Marong.
De son côté, la chaîne BFMTV a également réagit et " condamne les contenus sur les réseaux sociaux incitant à la haine contre Malick Konaté ".