Sénégal: Placé sous mandat de dépôt - Le Procureur corse le dossier Pape Alé Niang

10 Novembre 2022

Pape Alé Niang passe sa première nuit en prison. Déféré hier, mercredi 8 novembre, après un retour de parquet à l'issue de 48H de garde à vue à la Police centrale de Dakar, la veille mardi, le Procureur de la République a saisit le juge du deuxième Cabinet, corsé le dossier et requis le mandat de dépôt.

Le Premier Substitut du Procureur n'a pas laissé le choix au juge Mamadou Seck. Le Parquet du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a requis, du juge du deuxième Cabinet, l'ouverture d'une information judiciaire dans l'affaire Pape Alé Niang. Mieux, il a aussi demandé le placement sous mandat de dépôt du journaliste, en plus de corser les informations visées par l'enquête de Sureté Urbaine de Dakar (SU).

"Ayant visé en renfort l'article 139 du Code de Procédure Pénale (CPP) pour requérir du juge le place mandat de dépôt, le Premier Substitut du Procureur ne laisse guère le choix au juge Mamadou Seck", a posté, sur sa page Facebook, Me Cheikh Koureyssi Ba, l'un des avocats de Pape Alé Niang.

Revenant sur l'Etat d'esprit de son client, il écrit : "Pape Alé Niang, serein et droit dans ses bottes, vient d'être inculpé des chefs de : divulgation d'informations non rendues publiques par l'autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale ; recel de documents administratifs et militaires ; diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. (Articles 64, 370, 430 et 255 du Code Pénal)".

Le journaliste d'investigation a été arrêté dimanche dernier par des éléments de la Sureté Urbaine du Commissariat central de Dakar. Il était poursuivi, initialement, pour "divulgation de documents militaires sans autorisation de la hiérarchie, de nature à nuire à la défense nationale ; appel à la subversion ; recel et diffusion de documents administratifs estampillés secrets et propagation de fausses nouvelles". Le Maître des poursuites a rajouté à ces charges les faits visés dans l'article 139 du CPP. Il risque cinq (05) ans de prison, selon son conseil.

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