Selon le Fonds monétaire international (Fmi), les subventions sur les produits alimentaires mettent en difficulté le budget et empêchent l’Etat gabonais d’épargner la plus-value tirée de la hausse des prix des produits pétroliers.
Cette institution financière estime que « la facture des subventions sur les produits alimentaires au Gabon coûte à l’État environ 100 milliards Fcfa »
L’information a été donnée par le représentant résident du Fmi au Gabon, Agou Gomez, au cours d’une récente rencontre avec la presse locale, comme le fait savoir l’Agence Eco fin.
Ces subventions qui ont pour but de minimiser l’impact de la hausse des prix des produits alimentaires sur les populations, est une perte selon le Fmi, dans la mesure où non seulement elles bénéficient plus aux personnes nanties, mais sont aussi moins justes et difficiles à contrôler. « L’État ne prend pas d’impôts sur certains produits afin que les prix n’augmentent pas dans les marchés. Ces impôts que l’État perd, c’est environ 100 milliards Fcfa... Et quand l’État abandonne les taxes sur un produit, il y a possibilité de tricher. Par exemple, un opérateur peut faire venir un produit non subventionné et déclarer que c’est un produit subventionné », explique le représentant résident du Fmi. Ces produits importés subventionnés sont, entre autres, de la viande, la volaille, des pâtes alimentaires, des produits laitiers, riz, conserves, dont les prix sont plafonnés par l’État et plus ou moins appliqués par les opérateurs économiques dans les marchés.
D’après le FMI, les subventions que l’État donne ont des conséquences sur son budget. Cette situation empêche notamment l’État d’épargner la plus-value tirée de la hausse des prix du pétrole sur le marché international. Étant donné que selon la même source, ces subventions engloutissent une partie de ces recettes. De ce fait, « l’État risque de se retrouver dans deux ou trois ans, en difficulté financière, avec des prix du pétrole qui ont chuté », explique Agou Gomez.
Le fichier des gabonais économiquement faibles contient environ 700 000 personnes actuellement, indique Le Nouveau Gabon. Et le recensement qui va être lancé va permettre de réactualiser la liste et ainsi appuyer financièrement et matériellement les personnes inscrites sur cette liste.