Sénégal: Macky Sall appelle à agir pour que "cesse les violences contre les femmes et les filles"

Dakar — Le chef de l'Etat, Macky Sall, a plaidé vigoureusement, jeudi, pour que cessent les violences contre les femmes et les enfants, appelant les différents segments de la société à agir pour éradiquer ce fléau.

"Tous ensemble, pouvoirs publics, leaders religieux et traditionnels, membres de la société civile et citoyens, nous devons élever la voix et dire : ça suffit !", a lancé le président Sall, à l'ouverture, à Dakar, de la deuxième édition de la Conférence de l'Union africaine sur "La masculinité positive dans le leadership pour éliminer la violence contre les femmes et les filles"'.

"Ça suffit la brutalité, ça suffit la maltraitance, ça suffit le harcèlement, ça suffit les brimades, les insanités, le viol et autres sollicitations non désirées", a martelé le chef de l'Etat sénégalais et président en exercice de l'Union africaine.

Il intervenait en présence de plusieurs personnalités, parmi lesquelles le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et l'ancienne dirigeante du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, par ailleurs présidente d'honneur du Réseau des femmes leaders africaines.

Il y avait aussi l'ancienne présidente de Maurice, Ameenah Gurib-Fakim, et l'ex-dirigeante de la transition centrafricaine, Catherine Samba Panza.

"Il ne suffit pas de dire ça suffit. Il faut agir ; agir pour que cesse l'omerta du silence, en temps de paix comme en temps de guerre", a dit Macky Sall, devant la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Fatou Diané.

%

Bineta Diop, Envoyée spéciale du président de la Commission de l'Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, ainsi que plusieurs diplomates participent également à cette Conférence de l'Union africaine sur la masculinité positive dont la première édition s'était tenue à Kinshasa, en novembre 2021.

"Oui, il faut que ça cesse ! C'est ce que veut l'agenda 2063 de l'Union africaine. Il faut que ça cesse ! C'est ce que demande la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, sur le sort des femmes dans les conflits armés", a insisté le président Sall.

"Il faut que ça cesse ! C'est ce que nous voulons au Sénégal", a-t-il ajouté Macky Sall, citant divers textes législatifs et mesures prises par le Sénégal pour lutter contre les violences dont les femmes et les filles sont victimes.

Il a notamment cité la loi criminalisant les actes de viol et de pédophilie, le guide spécifique de prise en charge des violences faites aux femmes et aux filles par les Forces de l'ordre, sans compter le portail mis en place par la Cellule d'appui à la protection de l'enfance.

Le chef de l'Etat a également évoqué le signalement d'images d'abus sexuels sur les enfants, ainsi que l'érection d'un commissariat de police pilote à Mbao, dans la banlieue dakaroise, lequel intègre la spécificité féminine dans son organisation, son fonctionnement et l'accueil fait aux femmes et aux filles victimes de violences.

"Ces mesures s'ajoutent à d'autres, en matière de soin de santé, de parité hommes-femmes dans les instances publiques électives et de transmission par la femme de la nationalité sénégalaise à son époux et à ses enfants", a-t-il signalé.

Toutes ces mesures visent à "combattre les violences faites aux femmes et aux filles, mais également à mettre fin aux discriminations qui les affectent dans une société qui se veut égalitaire, solidaire et inclusive", a fait valoir Sall.

Malgré tout, "ce qui comptera par-dessus tout, c'est l'évolution des esprits ; évolution des esprits des femmes et des filles envers elles-mêmes, et évolution des esprits des hommes envers les femmes et les filles, pour conforter l'égalité en droit et la complémentarité sociale homme-femme", a conclu le président de la République.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.