Tchad: Après les inondations, les associations craignent des cas de paludisme et choléra

Un quartier de Ndjamena touché par des inondations, en août 2022. (Illustration)

Au Tchad, 18 des 23 provinces du pays ont subi des inondations pendant l'hivernage dernier mais qui se poursuivent toujours. Des milliers d'hectares de culture ont été détruits, du cheptel emporté et de nombreux habitants ont été obligés de partir de chez eux, forcés par la montée des eaux. La capitale Ndjamena n'est pas épargnée : le 9ème arrondissement, où se croisent le Chari et le Logone, les deux fleuves qui alimentent le Lac Tchad, est sous les eaux.

Près de 100 000 Ndjaménois, soit 5 % de la population de la capitale, ont été obligés de partir de chez eux, poussés par la montée des eaux. " Chez moi, le niveau d'eau arrive à la poitrine. Tout ce que j'ai pu emporter, ce sont mes diplômes ", raconte un jeune cadre habitant de Digangali, un quartier du 9ème arrondissement.

La plupart des habitants démunis qui n'ont pas pu louer ailleurs ou obtenir l'hospitalité ont été installés dans trois camps crées par le gouvernement à Walia, Toukra dans le 9ème arrondissement et à Koundoul, un peu plus loin. Un autre est en cours de création, indique un acteur humanitaire. Des abris en bâches plastiques ont été installées, mais beaucoup de familles dorment encore sous des tentes de fortune faites de pagne et accrochées à des piliers en bois.

L'aide humanitaire se met également en place. Des vivres et couvertures ont été distribuées aux premiers arrivés. Mais pas assez pour satisfaire tout le monde. " Nous essayons de faire vite mais nous faisons face à des retards dans la mise en place des financements ", explique un acteur humanitaire.

Alors que l'hivernage, marqué par le froid et les vents secs, arrive progressivement, les acteurs humanitaires redoutent la recrudescence des maladies comme le paludisme, le choléra et d'autres maladies hydriques.

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