Des feuilles repliées, des plans aux couleurs de brûlé. Les champs de coton souffrent véritablement de l'effet de ces insectes, les jassides, qui font la loi sur tout l'espace de production de coton, menaçant très sérieusement la prochaine campagne cotonnière.
Mandaté par le Premier ministre, sur instructions du chef de l'Etat, le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, était sur le terrain hier, lundi 17 octobre, à Korhogo pour faire le constat de lui-même.
Deux champs ont été visités. L'un dans le village de Dihi sur la route de Boundiali et l'autre dans le périmètre du poste d'observation de la société cotonnière COIC sur la voie menant à Lataha. Le constat est le même partout.
Déjà avant son déplacement, le ministre informé de ce qui se passait avait dépêché une mission composée de l'ensemble des acteurs de la filière entre le 25 septembre et le 1er octobre pour vérifier les dégâts et lui faire des propositions. Au cours de cette mission, le président de l'Inter coton annonçait une perte de 30% à 40% de la production attendue. Quelques jours seulement après, ce taux pessimiste est revu à la hausse. Le patron du département de l'agriculture a constaté que tous les champs sont atteints malgré les efforts des producteurs.
Dans un premier temps, il a apporté son mot de réconfort aux producteurs qui sont dans le désarroi face à cette situation. " L'Etat ivoirien ne vous abandonnera pas " a rassuré Adjoumani, qui a demandé aux paysans de ne pas se laisser abattre par la situation. Il y a de l'espoir face à la détresse des paysans, a-t-il souligné, car les chercheurs ont identifié un produit efficace contre les jassides. Par ailleurs, les recherchent continuent pour trouver mieux.
Des produits testés par les chercheurs ont prouvé leur efficacité contre ces insectes. Le ministère attend l'homologation de ces produits pour les introduire au nombre des produits phytosanitaires utilisés dans les champs.
Les recherches continuent, a rassuré le ministre d'Etat, qui a entendu le cri du cœur des acteurs de toute la chaîne de production qui nourrit beaucoup de monde. Des producteurs aux égraineurs jusqu'aux transporteurs...
Une chose est sûre, la côte d'ivoire doit oublier pour le moment les 500.000 tonnes attendues pour la prochaine campagne. Adjoumani a promis rendre compte au Premier ministre qui fera un état des lieux au président de la République afin de prendre les mesures idoines pour faire face à cette nouvelle menace dans l'agriculture ivoirienne,