Thiès — La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA) appelle les gouvernements à sauver la pêche artisanale de la menace à laquelle elle est confrontée.
Dans une déclaration intitulée "Appel à l'action de la pêche artisanale", la CAOPA, qui réunit des associations de pêche artisanale de 27 pays africains, appelle les gouvernements du continent à prendre en compte "cinq axes prioritaires" pour sauver cette forme de pêche.
L'un de ces axes consiste à "cogérer 100 % des zones côtières" du continent, selon la CAOPA.
Une trentaine de journalistes et d'agents de radios communautaires membres de l'Association des communicateurs en pêche ont entamé, jeudi, à Thiès (ouest), un atelier de deux jours consacré à cet appel de la CAOPA et aux techniques de communication.
Gaoussou Guèye, le président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale, a souligné l'importance du recours aux radios communautaires pour la promotion de cette forme de pêche.
Ces radios peuvent aider à sensibiliser les pouvoirs publics sur les "axes prioritaires" de l"'Appel à l'action de la pêche artisanale".
La CAOPA appelle les gouvernements à garantir la participation des femmes aux activités de pêche et à protéger la pêche artisanale de des secteurs concurrents, notamment la pêche industrielle, l'exploitation minière en eau profonde, le tourisme et la fabrication de farine de poisson.
L'appel à l'action préconise la construction de communautés résilientes face au changement climatique.
La CAOPA réclame aussi la détaxation du carburant destiné à la pêche artisanale.
Près d'une dizaine d'organisations représentant la pêche artisanale d'Afrique, d'Asie, d'Europe et d'Amérique du Sud ont signé cet appel, qui a été traduit dans diverses langues africaines, dont le wolof et le swahili.